L'ambassade à Minsk n'a pas encore pu rendre visite au ressortissant suisse, indique mercredi le DFAE dans une prise de position. Il réagissait à une information de la télévision alémanique SRF diffusée la veille.
Le jeune homme arrêté est une étoile montante du sport suisse, le champion national de lutte Tanguy Darbellay. La RTS a pu recueillir le témoignage du père de ce jeune Valaisan dans l'émission Forum.
Il ne cache pas son inquiétude, alors que les informations lui parviennent au compte-goutte depuis l'arrestation de son fils dans la nuit de dimanche.
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En prison
Le jeune homme est toujours enfermé. Des images et des vidéos tournées dans la prison ont permis à la famille Darbellay d'identifier et de confirmer l'identité du sportif.
Tanguy Darbellay s'est établi en Biélorussie l'automne dernier pour y vivre sa passion, la lutte. Il s'y entraîne, parle la langue et serait bien intégré, selon son père. La famille souhaite désormais que le jeune homme soit extradé au plus vite.
Le DFAE indique pour sa part être en contact avec les autorités biélorusses. Il intervient également en faveur du lutteur arrêté par le biais de "différents canaux".
La secrétaire d'Etat Krystyna Marty Lang a par ailleurs abordé l'affaire mardi avec le vice-ministre des affaires étrangères biélorusse Oleg Kravchenko. Le DFAE ne commente pas les circonstances de l'arrestation et les conditions de détention.
Nombreuses arrestations
Les protestations contre la réélection à la présidence du dirigeant autoritaire Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 26 ans, secouent Minsk, la capitale, et plusieurs autres villes du pays depuis dimanche soir.
Violemment dispersées par la police avec des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc, ces manifestations se sont soldées par des milliers d'arrestations et ont fait deux morts et plus de 250 blessés, selon les chiffres officiels.
L'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, 37 ans, rivale à la présidentielle d'Alexandre Loukachenko, a pour sa part quitté le pays pour la Lituanie mardi. Elle a appelé ses partisans à ne pas manifester, dans une vidéo réalisée "sous pression", selon ses soutiens.
Julie Rausis/gma/ats