Paris a aussi condamné une frappe aérienne turque en Irak, tandis que le président turc Recep Tayyip Erdogan accusait son homologue Emmanuel Macron de visées "coloniales" au Liban.
La France a déployé "temporairement" deux chasseurs Rafale en Crète, arrivés de Chypre où ils étaient depuis lundi, et deux navires de guerre (le porte-hélicoptères Tonnerre, qui était en route vers Beyrouth où il est attendu vendredi pour apporter de l'aide après l'explosion meurtrière du 4 août, et la frégate La Fayette) en Méditerranée orientale, pour marquer "sa volonté de faire respecter le droit international", a annoncé Paris.
Forages controversés
Les tensions se sont renforcées ces derniers jours dans cette zone riche en hydrocarbures, Athènes accusant Ankara d'y effectuer des recherches énergétiques illégales dans ses eaux.
Emmanuel Macron a déploré mercredi "les tensions provoquées par les décisions unilatérales de la Turquie en matière d'exploration pétrolière". Il a aussi appelé à une "plus grande concertation" entre Ankara et Athènes sous médiation allemande.
Désaccord sur les frontières maritimes
La découverte ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains et renforcé les tensions entre la Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l'Otan mais en désaccord sur la délimitation de leurs frontières maritimes.
La situation s'est détériorée lundi après l'envoi par Ankara d'un navire de recherche sismique, escorté par des bâtiments de guerre, dans le sud-est de la mer Égée. La marine grecque est également présente dans la zone.
afp/asch