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L'UE appelle la Turquie à cesser ses recherches de gaz "immédiatement"

Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'Union européenne. [Keystone - François Lenoir]
Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'Union européenne. - [Keystone - François Lenoir]
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell a appelé dimanche Ankara à cesser "immédiatement" ses recherches de gisements gaziers en Méditerranée. Il réagissait à l'annonce par la Turquie d'une extension de ses activités de forage.

L'annonce turque accroît "regrettablement les tensions et l'insécurité", souligne Josep Borrell dans un communiqué publié par ses services.

Sur fond de tensions en Méditerranée orientale, cette annonce "sape les efforts pour reprendre le dialogue et les négociations" et s'oppose à la désescalade qui est "la seule voie vers la stabilité et des solutions durables comme l'ont redit vendredi les ministres des Affaires étrangères" des Vingt-Sept.

Josep Borrell "appelle les autorités turques à cesser ces activités immédiatement et à s'engager de bonne foi et totalement dans un large dialogue avec l'Union européenne".

Extension des forages

La Turquie a annoncé dimanche qu'elle allait prolonger ses recherches de gisements gaziers dans une zone disputée de la Méditerranée orientale, faisant fi des appels de l'UE à une baisse des tensions dans cette zone.

Dans une notice maritime publiée dans la nuit de samedi à dimanche, la marine turque indique que le navire de forage Yavuz, déployé au large de Chypre depuis plusieurs mois, mènera des recherches au sud-ouest de l'île du 18 août au 15 septembre.

Vendredi, les 27 Etats membres avaient appelé la Turquie à une "désescalade immédiate et un réengagement dans le dialogue". Josep Borrell a été mandaté en juillet pour préparer des "mesures adéquates afin de répondre aux défis posés par la Turquie".

Erdogan rejette toute menace

Il s'est engagé à soumettre différentes options aux ministres lors de leur prochaine réunion à Berlin fin août. L'unanimité est requise pour adopter des sanctions.

Dans ce contexte de crispations, le président Recep Tayyip Erdogan s'est dit samedi prêt à dialoguer, tout en soulignant que son pays ne reculerait "pas devant les sanctions et menaces".

ats/nr

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