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Le futur du Kosovo sera discuté en octobre

Le statut de la province serbe est au coeur des débats à New York
Le statut de la province serbe est au coeur des débats à New York
Serbes et Kosovars se sont réunis vendredi à la mission de l'Union européenne à New York pour leurs premiers pourparlers depuis la reprise en août des discussions sur le statut du Kosovo. Ils ont décidé de se retrouver en octobre.

"Nous aurons notre prochaine réunion le 14 octobre à Bruxelles",
a déclaré Wolfgang Ischinger, le négociateur européen de la Troïka
(Russie, Union européenne et Etats-Unis).

Au nom des six grandes puissances du groupe de contact (France,
Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Italie, Etats-Unis), le chef de la
diplomatie britannique David Miliband les avait appelés jeudi soir
à négocier de "manière constructive", à l'issue d'une réunion sur
le Kosovo au siège de l'ONU.

Date butoir

Son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier, avait estimé
peu avant que les négociations étaient "dans une phase décisive".
Mais le président kosovar Fatmir Sejdiu a prévenu: "La partie serbe
peut présenter des idées, elles seront pour nous inacceptables".
"Nous serons très clairs et très décidés. Nous n'avons pas d'autre
solution que l'indépendance", a-t-il souligné.



Les négociateurs de la troïka ont jusqu'au 10 décembre pour mener
à bien une ultime tentative de médiation et trouver un compromis
qui convienne aux deux parties. Elle doit terminer sa mission, au
plus tard à cette date, par un rapport au secrétaire général de
l'ONU Ban Ki-moon. Les leaders kosovars ont annoncé qu'ils
proclameraient l'indépendance si aucun compromis n'était alors
trouvé.



afp/sun/boi

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Positions divergentes

La réunion était chapeautée par une troïka (UE, USA, Russie).

Celle-ci a été constituée après que la Russie, alliée traditionnelle de la Serbie, a empêché l'adoption au Conseil de sécurité d'une résolution favorable à une indépendance du Kosovo sous contrôle international, préconisée au début de l'année par le médiateur de l'ONU Martti Ahtisaari.

Les Etats-Unis font pression depuis des mois pour l'indépendance du Kosovo, quitte à reconnaître unilatéralement une indépendance autoproclamée de cette province serbe peuplée à 90% d'Albanais et administrée par l'ONU depuis la fin du conflit de 1998-1999.

Les Européens, qui pourraient jouer un rôle d'arbitre, sont divisés: la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne sont favorables à une reconnaissance en dehors de l'ONU, concertée avec les Etats-Unis.

Mais des pays tels que l'Espagne, la Grèce ou Chypre, confrontés à des revendications indépendantistes, sont réticents. Ils insistent pour que le statut du Kosovo soit réglé par une résolution de l'ONU.