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Les dirigeants européens veulent apaiser la situation en Biélorussie

Le grand débat - Biélorussie, que peuvent-faire les Européens?
Le grand débat - Biélorussie, que peuvent faire les Européens? / Forum / 18 min. / le 18 août 2020
Les dirigeants européens ont appelé mardi Vladimir Poutine à faire pression sur le président biélorusse Alexandre Loukachenko pour favoriser un dialogue avec l'opposition. Mardi, le dirigeant était confronté à la 10e journée consécutive de protestations massives.

Le chef du Kremlin, plus proche allié de Minsk, a eu dans la journée trois conversations téléphoniques séparées avec Emmanuel Macron, Angela Merkel et le président du Conseil européen Charles Michel.

Tous trois l'ont appelé à favoriser "l'apaisement" en Biélorussie, souhaitant que Minsk "renonce à la violence". Charles Michel a également évoqué la possibilité d'impliquer l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Le dirigeant russe a de son côté mis en garde ses interlocuteurs et son interlocutrice contre "toute tentative d'ingérence étrangère" dans le pays. Il a dénoncé la "pression" exercée contre les autorités de l'ex-république soviétique.

>> Écoutez sur ce sujet de l'émission "Tout un monde" mardi :

Le président russe Vladimir Poutine avec ses homologues tadjik Emomali Rahmon, arménien Serzh Sarkissian, biélorusse Alexander Loukachenko et kirghiz Almazbek Atambaïev ce jeudi 8 mai au Kremlin.
Quel est le rôle de Moscou dans la crise en Biélorussie? / Tout un monde / 3 min. / le 18 août 2020

Réunion extraordinaire de l'UE

La situation en Biélorussie doit faire l'objet mercredi d'un sommet extraordinaire des 27 dirigeants de l'Union européenne, en visioconférence, avec à la clé une extension des sanctions déjà décidées la semaine dernière après la répression violente des manifestations.

S'exprimant mardi devant son Conseil de sécurité, le président biélorusse a accusé le "Conseil de coordination", créé par l'opposition pour promouvoir une transition politique, de tenter de s'emparer du pouvoir.

Au pouvoir depuis 26 ans, Alexandre Loukachenko a de nombreuses fois rejeté l'idée d'un départ. Il a assuré encore lundi qu'il ne transmettrait jamais le pouvoir "sous la pression". Il a décerné mardi plus de 300 médailles à des membres du ministère de l'Intérieur "pour un service impeccable", malgré les critiques sur la répression violente des autorités.

agences/jop

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Violente répression

Depuis l'élection contestée du 9 août, la pression ne cesse de monter sur Alexandre Loukachenko. Déclaré vainqueur avec 80% des voix, il fait face à des manifestations quotidiennes et à un mouvement de grève touchant plusieurs industries vitales à l'économie du pays.

Après l'élection, quatre soirées de manifestations avaient été matées par la force par la police, faisant au moins deux morts, des dizaines de blessés et plus de 6700 arrestations. Le ministère de l'Intérieur a fait état mardi d'un troisième décès, un jeune homme heurté par une voiture alors qu'il manifestait. Les personnes détenues ont fait état de passages à tabac et de tortures.