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Irak: le bilan de l'horreur s'alourdit

De nombreux corps ont été découverts dans les décombres jeudi
De nombreux corps ont été découverts dans les décombres jeudi
Plus de 400 personnes ont été tuées dans les attentats aux camions piégés mardi contre une minorité religieuse kurde dans le nord de l'Irak. C'est l'attaque la plus meurtrière depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003.

Selon un nouveau bilan rendu public jeudi par le ministère de
l'Intérieur, "plus de 400 personnes ont été tuées et le bilan
devrait encore s'alourdir", a déclaré à l'AFP le directeur des
opérations du ministère de l'Intérieur, le général Abdel Karim
Khalaf.



Les élus locaux avaient fait état mercredi de plus de 200 morts et
une source médicale de 375 blessés. Mais ils avaient précisé que le
bilan allait sans doute s'alourdir en raison de possibles victimes
sous les décombres. Quatre camions piégés ont explosé dans les
villages d'Al-Khataniyah et d'Al-Adnaniyah, essentiellement peuplés
par la communauté pré-islamique des Yézidis, dans la province de
Ninive.

Relation déteriorée

La communauté yézidie, estimée à quelque 500'000 personnes, est
une minorité kurdophone installée dans le nord de l'Irak. Cette
communauté compte trois députés sur 275.



Elle a tenté de demeurer à distance des violents conflits
confessionnels et politiques qui ensanglantent une grande partie de
l'Irak. Mais ces derniers mois, les relations avec les communautés
sunnites voisines se sont gravement détériorées.



afp/sun

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Les partis chiites et kurdes s'allient

Les partis chiites et kurdes ont décidé jeudi de former une nouvelle alliance pour tenter de sortir l'Irak de la crise politique, mais sans obtenir la participation immédiate des sunnites, ont annoncé le président et le Premier ministre.

"La signature de cet accord aidera à résoudre de nombreux problèmes ainsi que la crise actuelle et encouragera les autres (sunnites) à nous rejoindre", a déclaré le président Jalal Talabani, un Kurde, lors d'une conférence de presse avec le chef du gouvernement Nouri al-Maliki, un chiite.

Le gouvernement irakien est paralysé depuis plusieurs mois par des querelles intestines entre partis sunnites et chiites qui ont provoqué le départ ou le boycottage de dix-sept ministres sur quarante.

Le vice-président Tarek al-Hachémi et son parti du Front de la Concorde nationale, principal bloc sunnite du Parlement avec 44 sièges sur 275, ont boycotté les discussions.