Adoubé par les siens, Donald Trump accuse les démocrates de fraude

Après les démocrates la semaine passée, c'est au tour des républicains de lancer leur grande Convention en désignant officiellement lundi leur candidat pour l'élection présidentielle de novembre. Sans surprise, les quelque 330 délégués du Grand Old Party ont officiellement choisi Donald Trump.

Un par un, les représentants républicains de chacun des 50 Etats américains ont, en commençant dans l'ordre alphabétique par l'Alabama, annoncé leur soutien au président.

Le seuil des 1276 voix nécessaires pour décrocher la nomination a été franchi peu après midi.

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Donald Trump sur place

Le locataire de la Maison Blanche est lui arrivé à Charlotte, en Caroline du Nord, en milieu de journée. Dans un tweet envoyé depuis Air Force One, il s'est indigné que CNN et MSNBC ne retransmettent pas en direct ce vote Etat par Etat.

"Fake News!", a-t-il lancé. "Voilà contre quoi le parti républicain doit se battre", a-t-il ajouté.

Largement devancé dans les sondages nationaux, donné battu dans de nombreux Etats-clés, le président américain a promis une nouvelle victoire, après celle, surprise, de 2016.

Pour galvaniser sa base électorale, il agite depuis plusieurs semaines, sans éléments tangibles à l'appui, le spectre de fraudes liées au vote par correspondance qui occupera une place plus importante cette année en raison du coronavirus: "La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est si l'élection est truquée (...) Ils utilisent le Covid pour voler l'élection", a-t-il lancé lors d'un long discours décousu, au ton volontiers provocateur, au cours duquel il a vanté son bilan.

Un président omniprésent

Initialement déplacée en Floride, la Convention a finalement bel et bien lieu en Caroline du Nord. Le président américain voulait absolument une Convention avec du public mais, situation sanitaire oblige, elle se tiendra majoritairement en format virtuel.

Donald Trump y sera omniprésent, tout comme les membres de sa famille. Le président prévoit des prises de parole quotidiennes dont un premier discours sur place lundi. Son fils aîné Donald Jr. et son épouse prendront également la parole lundi. Suivront dans la semaine deux autres enfants du président, Eric et Tiffany Trump, la Première dame Melania Trump, ainsi que sa fille Ivanka Trump et son gendre Jared Kushner en fin de semaine.

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AP - Susan Walsh

Affaibli mais provocateur

Avant la pandémie, Donald Trump lançait sa campagne sous le slogan "Keep America great" (Garder la grandeur de l'Amérique). Depuis, l'économie américaine a sombré dans la crise, et le président ne peut plus réellement miser sur son bilan économique. Cependant, ses partisans semblent globalement satisfaits de sa gestion de la pandémie. Selon un sondage CBS publié dimanche, 57% des républicains trouvent "acceptable" le bilan des décès dus au Covid-19 aux États-Unis.

Mais le président a tout de même été contraint d'adapter sa stratégie. Désormais, ses conseillers expliquent que cette convention sera résolument optimiste, et devra rappeler les diverses victoires obtenues par le milliardaire durant son mandat, comme les accords commerciaux ou les allégements de la fiscalité. Et Donald Trump risque aussi de passer à l'offensive et d'attaquer Joe Biden et les démocrates.

Donald Trump était attendu à Charlotte en milieu de journée; il acceptera formellement l'investiture jeudi, depuis les jardins de la Maison Blanche. Mais ce choix fait débat, car la demeure présidentielle est un bâtiment fédéral qui n'est pas destiné à accueillir des événements électoraux. Malgré cela, le président a laissé entendre que l'"immense pelouse" de la Maison Blanche pourrait "accueillir beaucoup de monde" pour son discours.

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Dailymotion - France Télévisions

Raphaël Grand/jop/sjaq avec l'afp