Officiellement candidat, Donald Trump accuse les démocrates d'utiliser le Covid pour voler l'élection
Largement devancé dans les sondages nationaux, donné battu dans de nombreux Etats-clés, le président américain a promis, depuis Charlotte, en Caroline du Nord, une nouvelle victoire, après celle, surprise, de 2016.
Pour galvaniser sa base électorale, il agite depuis plusieurs semaines, sans éléments tangibles à l'appui, le spectre de fraudes liées au vote par correspondance qui occupera une place plus importante cette année en raison du coronavirus.
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"La seule façon dont ils peuvent nous priver de la victoire est le trucage de l'élection (...) Ils utilisent le Covid pour voler l'élection", a-t-il lancé lors d'un long discours décousu, au ton volontiers provocateur, au cours duquel il a vanté son bilan.
Sur place à Charlotte
Réunis à Charlotte, les quelque 300 délégués du "Grand Old Party" représentant les 50 Etats américains ont, sans surprise, désigné l'ancien homme d'affaires comme leur candidat.
Soucieux de marquer le contraste avec Joe Biden, qu'il a affublé du surnom moqueur de "Joe l'endormi", Donald Trump a fait le déplacement à Charlotte au premier jour de la convention républicaine.
"Je me suis senti obligé de venir en Caroline du Nord", a-t-il expliqué. "Nous avons fait cela par respect pour la Caroline du Nord et je pense que vous vous en souviendrez le 3 novembre", a-t-il ajouté, soulignant que son adversaire, lui, ne s'était pas rendu à Milwaukee, dans le Wisconsin.
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Cette grand-messe du parti républicain, comme son pendant démocrate qui vient de s'achever, sera, à l'exception de cette première journée, majoritairement virtuelle pour cause de pandémie.
Mike Pence à nouveau à la vice-présidence
Le vice-président Mike Pence a également été à nouveau désigné par son parti comme candidat à la vice-présidence.
"L'Amérique a besoin de quatre ans de plus de Donald Trump à la Maison Blanche", a-t-il lancé lors d'une brève allocution. "Quatre ans de plus avec Trump, ça veut dire plus d'emplois, quatre ans ans de plus signifie aussi plus de juges, qui sont tous conservateurs, qui défendent la liberté de religion, la liberté d'expression, ainsi que le second amendement qui défend votre droit de porter une arme. Quatre ans de plus signifie plus de soutien pour nos soldats et notre police. Et ça prendra encore au moins 4 années supplémentaires pour assécher le marécage".
"J'ai entendu la semaine dernière que la démocratie était en jeu", a-t-il encore lancé, en référence à une expression plusieurs fois utilisée par les démocrates lors de leur convention. "Mais nous savons tous que l'économie est en jeu, la loi et l'ordre sont en jeu".
Un avis partagé par l'élu républicain Matt Gaetz qui a estimé lors de cette même convention que le temps était venu de se "battre pour sauver" les Etats-Unis "ou nous perdrons (le pays) pour toujours".
Affaire de famille
Cette convention républicaine, qui s'achèvera jeudi, sera d'abord une affaire de famille pour le président américain.
Au-delà de sa femme Melania, ses quatre enfants adultes feront partie des intervenants qui s'exprimeront à la tribune.
Selon son équipe de campagne, Donald Trump souhaite une convention "très optimiste et gaie".
Mais les premiers propos du président américain à Charlotte, évoquant la possible "mort du rêve américain" si les démocrates l'emportaient, ont d'entrée donné une tonalité plus sombre.
"Ne vous y trompez pas: peu importe où vous vivez, votre famille ne sera pas en sécurité dans l'Amérique des démocrates radicaux", a lancé en écho Patricia McCloskey, invitée d'honneur de la convention avec son mari deux mois après avoir mis en joue des manifestants qui protestaient contre le racisme et les brutalités policières.
Quel programme?
L'objectif pour Donald Trump est aussi de défendre son bilan, au moment où il est malmené pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et où sa carte maîtresse, la bonne santé de l'économie, n'est plus un atout.
La convention s'est assuré la présence de plusieurs orateurs afro-américains, pour tenter de rallier une partie de l'électorat noir qui lui est globalement hostile, parmi lesquels Tim Scott, seul sénateur républicain noir.
Mais le 45e président de l'histoire des Etats-Unis est aussi attendu sur son programme pour les quatre années à venir.
Interrogé sur ce thème dimanche soir sur Fox News, il est, une nouvelle fois, resté très évasif. S'il était réélu, que ferait-il différemment? "Je renforcerais ce que j'ai déjà fait et je ferais de nouvelles choses", a-t-il simplement répondu.
Depuis le Proche-Orient, où il effectue un déplacement, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo devrait évoquer les avancées diplomatiques du gouvernement Trump, une intervention inhabituelle pour ce type d'événement.
Jeudi, lors d'un discours dans les jardins de la Maison Blanche, le milliardaire acceptera officiellement, et pour la deuxième fois, la nomination de son parti.
agences/lan