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Afghanistan: tous les Sud-Coréens libres

L'une des otages libérées soutenue par un membre du CICR
L'une des otages libérées soutenue par un membre du CICR
Les trois derniers otages sud-coréens, «deux femmes et un homme», ont été libérés jeudi par les talibans, a annoncé son représentant pour la région du Sud afghan Irfan Sulejmani. Ils ont été remis au CICR.

Un des hauts commandants des talibans, le mollah Brader
(voir encadré), a lui été tué dans des combats
avec les forces afghanes et internationales.

Les otages ont été récupérés en deux étapes beaucoup plus tard
que ce qui avait été annoncé par un négociateur des talibans, Qari
Mohammad Bashir. Il avait parlé de 13h30 (heure en Suisse), alors
que le dernier groupe a été récupéré par le CICR à 18h10 (heure en
Suisse) environ.

Négociations directes

«Un premier groupe de quatre otages sud-coréens, deux femmes et
deux hommes, nous a été remis», a annoncé à l'AFP en début de
soirée Irfan Sulejmani, depuis Janda, à une centaine de kilomètres
au sud de Ghazni, où s'étaient déroulées les négociations directes
entre les talibans et la délégation de Séoul.



Son équipe s'est ensuite dirigée «vers un autre point de
rencontre», pour récupérer les trois derniers otages des mains de
chefs tribaux, médiateurs à qui les talibans devaient les remettre.
Le convoi s'est arrêté non loin de Ghazni sur le bord d'une route
et un véhicule a fait des appels de phares. «Nous avons récupéré
trois otages, deux femmes et un homme», a indiqué le délégué du
CICR.

Retrait des troupes sud-coréennes

Les talibans avaient déjà libéré mercredi douze évangélistes sud
coréens qu'ils détenaient, au lendemain d'un accord avec une
délégation de Séoul qui a notamment réitéré, en échange, son
engagement de retirer d'Afghanistan avant la fin de l'année son
petit contingent de 200 soldats intégrés au sein des forces
internationales. Mais Séoul avait déjà annoncé ce retrait bien
avant la prise d'otages, depuis 2006.



Au total, les talibans avaient enlevé le 19 juillet 23
évangélistes sud-coréens, exigeant, en échange, un nombre
équivalent des leurs, détenus dans les prisons afghanes, ce qu'a
toujours catégoriquement refusé le président afghan Hamid Karzaï.
Les ravisseurs avaient tué deux des otages, des hommes, les 25 et
30 juillet, et libéré deux femmes malades le 13 août.



afp/ats/hof

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Quid d'une rançon?

Le gouvernement sud-coréen interdit désormais à ses ressortissants de se rendre en Afghanistan.

Interrogé mercredi sur l'éventualité du versement d'une rançon, le porte-parole de la présidence est resté évasif, se bornant à répondre que la Corée du Sud avait fait ce qu'elle devait faire.

Dans une interview sur les ondes de la radio allemande RBB Inforadio, le ministre afghan des Affaires étrangères, Rangin Dadfar Spanta, a lui estimé jeudi que les circonstances apparentes de la libération des otages sud-coréens par les talibans lançaient un «message très dangereux».

Le mollah Brader

Le mollah Brader, qui a perdu la vie dans des combats, serait lié par mariage au chef des talibans, le mollah Omar, dont la tête est mise à prix par les Etats-Unis.

Il serait aussi membre du haut conseil des talibans et avait été le commandant de l'ouest de l'Afghanistan sous le régime taliban (1996 2001).