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La droite en tête des législatives grecques

Le vote-sanction contre Costas Caramanlis n'a pas eu lieu
Le vote-sanction contre Costas Caramanlis n'a pas eu lieu
Le parti du Premier ministre conservateur grec Costas Caramanlis arrive en tête des élections législatives, selon les premiers résultats. Le vote-sanction attendu après la mauvaise gestion des incendies n'a apparemment pas eu lieu.

Costas Caramanlis est sur le point de gagner son pari. Malgré la
colère des Grecs contre le gouvernement après la gestion
désastreuse des feux de forêts qui ont fait 65 morts en août, les
conservateurs du Premier ministre grec arrivent en tête des
élections législatives anticipées de dimanche.

Selon des résultats officiels qui sont tombés vers 3 heures,
après dépouillement de 91% des bulletins, le parti de Caramanlis
obtient 42,36% des voix contre 38,31% aux socialistes. Les
conservateurs ont actuellement 153 des 300 sièges au parlement.

Résultats connus lundi

Il faudra toutefois attendre lundi pour connaître l'issue
définitive du scrutin. Environ 9,8 millions d'électeurs étaient
appelés aux urnes jusqu'à 19h00, pour une population totale de 11,2
millions d'habitants. Si elles sont confirmées, ces projections
traduisent un effritement du soutien dont jouissent les deux
principales formations politiques grecques par rapport à l'élection
de 2004, quand les conservateurs de la Nouvelle démocratie avaient
obtenu 45,4% des suffrages et les socialistes du Pasok 40,5%.



"Le gouvernement a gagné dans des circonstances très difficiles.
Bien sûr qu'il y a un message pour la Nouvelle Démocratie que nous
devons écouter", a déclaré le maire d'Athènes, Nikitas Kaklamanis,
qui occupe de hautes fonctions au sein du parti. D'autres
responsables du gouvernement ont minimisé les chiffres. "La baisse
de nos soutiens est insignifiante. Les arguments avancés par les
socialistes ont été inefficaces", a jugé le ministre de la Culture
sortant Giorgos Voulgarakis.

Pas besoin d'alliances

Les premières estimations semblent conférer à la nouvelle
Démocratie suffisamment de sièges parmi les 300 que compte le
Parlement unicaméral pour former un gouvernement sans avoir besoin
de passer des alliances. Avant le scrutin, Costas Karamanlis avait
exclu toute négociation avec un parti de l'opposition s'il ne
remportait pas une majorité suffisante dimanche. Il avait même
évoqué la possibilité de nouvelles élections.



"Il semble que la Nouvelle Démocratie formera une majorité de
gouvernement", s'est félicité le ministre sortant de la Santé
Dimitris Avramopoulos. "La taille de la majorité n'affectera pas
l'efficacité de notre gouvernement. Même avec 151 députés au
Parlement, nous mènerons notre programme de réformes."



agences/jab

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L'extrême droite au Parlement

Selon les sondeurs, le petit parti d'extrême droite Laos (Alarme populaire orthodoxe) de l'eurodéputé antisémite et xénophobe Georges Karatzaferis entrerait au Parlement pour la première fois de son histoire, réalisant un score supérieur à 3%, seuil nécessaire pour obtenir des élus.

Réformes au programme

Quel qu'il soit, le prochain Premier ministre aura à son calendrier plusieurs réformes économiques et sociales de fond réclamées par Bruxelles, au premier rang desquelles la réforme des retraites.

En convoquant ce scrutin, Costas Caramanlis a expliqué qu'il avait besoin d'un nouveau mandat pour «prendre des décisions rapides» et «aller de l'avant» sur ce terrain.

Arrivé au pouvoir en 2004 en promettant de remettre le pays sur les rails, Costas Caramanlis estime avoir rempli la première moitié de son contrat: réduire le déficit budgétaire, à 2,6 % du PIB en 2006 (contre 7,9 % en 2004) et ainsi sortir le pays de la procédure en déficit excessif lancée par Bruxelles, tout en maintenant la croissance économique.