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Les musulmans chiites fêtent l'Achoura dans un contexte particulier

Achou
Les musulmans chiites fêtent l'Achoura dans un contexte particulier / L'actu en vidéo / 1 min. / le 30 août 2020
En larmes et avec des masques, des milliers de pèlerins chiites ont convergé dimanche vers la ville sainte de Kerbala, en Irak, pour commémorer l'Achoura, un rassemblement religieux parmi les plus importants du monde musulman.

L'Achoura commémore le martyre en 680 de l'imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, un événement fondateur de l'islam chiite.

D'ordinaire, des millions de fidèles venus du monde entier convergent vers le mausolée au dôme doré de l'imam Hussein à Kerbala, dans le centre de l'Irak, où ils prient et pleurent côte à côte.

Mais cette année les célébrations sont particulières en raison de la pandémie. Seuls de petits groupes de pèlerins sont réunis sur l'esplanade devant la mosquée, vêtus de noir en signe de deuil, comme le veut la tradition durant l'Achoura, et portant des masques de protection.

Prises de température

Des employés pulvérisent du désinfectant et distribuent des masques. Pour accéder au mausolée, les pèlerins sont soumis à des prises de température.

A l'intérieur, des marques ont été ajoutées sur la moquette pour faire respecter la distanciation physique pendant la prière. Des rouleaux de nylon empêchent les fidèles d'embrasser les murs, comme ils le faisaient autrefois en signe de révérence.

Mais dans l'enclave où est enterré l'imam Hussein, les pèlerins posent leurs visages sans masques sur le grillage les séparant du mausolée.

Pèlerinages virtuels

Le nombre de pèlerins est nettement plus réduit que les années précédentes, autorités gouvernementales et dignitaires religieux en Irak, en Iran ou dans le Golfe ayant appelé à des pèlerinages virtuels et des commémorations limitées à la maison.

L'Arabie saoudite avait déjà organisé début août un hajj très restreint à la Mecque. L'Iran chiite est le pays du Moyen-Orient le plus touché par la pandémie (plus de 20'000 morts).

Pour l'Achoura, Téhéran a interdit les processions traditionnelles, les cérémonies dans les espaces clos, les représentations musicales ou les banquets, optant plutôt pour la diffusion des rites religieux à la télévision.

ats/gma

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