Des dizaines de militants se sont rassemblés à la tombée de la nuit à l'extérieur de la station de métro Prince Edward pour scander des slogans pro-démocratie et déposer des fleurs.
Mais la police a rapidement déclaré la manifestation illégale et des policiers anti-émeutes, armés de matraques et de lanceurs de balles au poivre, sont arrivés pour disperser la foule, en vertu notamment de la nouvelle loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin fin juin.
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La police a déclaré avoir effectué 12 interpellations dont celle d'un homme de 17 ans "affirmant être un reporter", et celle d'une autre personne en possession d'une réplique d'arme à feu. Au total, neuf personnes ont été arrêtées pour rassemblement illégal.
Le 31 août 2019, des policiers avaient submergé la station de métro Prince Edward et avaient été filmés en train de frapper plusieurs personnes dans une rame, les laissant ensanglantées. Les journalistes et les soignants s'étaient ensuite vu refuser l'accès à la station.
Violences dénoncées
Lundi, des policiers ont été filmés alors qu'ils faisaient tomber une femme enceinte en tentant de la maîtriser. La police a affirmé qu'elle tentait à ce moment d'arrêter un homme après que la foule s'en était pris à ses officiers, et que la femme enceinte avait été envoyée à l'hôpital pour des contrôles.
"Une violence policière terrible encore une fois, et aucun de ces policiers de Hong Kong ne fera l'objet d'une quelconque enquête", a affirmé sur Twitter Nathan Law, un jeune militant récemment exilé au Royaume-Uni.
D'importantes et parfois violentes manifestations ont eu lieu pendant sept mois consécutifs à Hong Kong en 2019 pour demander plus de libertés démocratiques et exiger que la police rende des comptes. Malgré la répression violente et l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi sécuritaire, de petits groupes se rassemblent tout de même fréquemment aux dates anniversaires clés des manifestations de l'an dernier.
afp/jop