Selon le constat de la coalition Forest and Finance, qui s'intéresse aux sources de financement des activités liées à la déforestation - ces dernières ne se font pas sans capitaux. Les projets d'exploitation du bois et du caoutchouc, l'installation sur des terres déboisées de bétail, de culture de soja ou d'huile de palme devant trouver des investisseurs avant de pouvoir se réaliser, fermer les robinets du crédit serait ainsi une manière de préserver les forêts.
Or, malgré des engagements, encore renouvelés au moment de l'Accord de Paris en 2015, les banques ont davantage financé les activités qui détruisent les forêts tropicales, avec une hausse de 40% depuis cette date.
Credit Suisse et UBS
Sans surprise, c'est en Amazonie que les crédits et investissements sont les plus importants. Le capital est surtout brésilien, en partie subventionné par le gouvernement, mais les banques européennes sont également présentes.
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Du côté des banques suisses, les investisseurs principaux sont Credit Suisse et UBS, qui ont financé des activités dans l'huile de palme et le caoutchouc en Asie du Sud-Est et en Afrique. Pour la coalition Forest and Finance, si les banques ne sont pas responsables directement de la déforestation, elle pourraient néanmoins être des acteurs clefs pour la freiner.
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Anne Vigna/kkub