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Irak: Bush défend sa décision contestée

Devant la Maison Blanche, les anti-guerre sont de retour, constate Le Courrier
Des milliers de personnes ont protesté devant la Maison Blanche
George W. Bush a défendu samedi sa décision contestée de procéder à un retrait partiel des troupes américaines déployées en Irak sans s'engager à un repli plus large. Cette annonce a provoqué de nouvelles manifestations anti-guerre à Washington.

Dans son allocution radiophonique hebdomadaire, il a cependant
évoqué les progrès de la sécurité en Irak, qui permettent de faire
revenir au moins 21'500 hommes d'ici à l'été 2008, et a ajouté que
«plus nous réussirons, plus grand sera le nombre de soldats qui
pourront rentrer».

Engagement sans fin

Ses adversaires démocrates se sont indignés d'une décision qui
signifie selon eux un engagement sans fin, et essaient de rallier
les amis républicains de George W. Bush qui sont réservés sur ses
plans pour forcer la main du président. Mais, a dit George W. Bush,
«le succès d'un Irak libre est crucial pour la sécurité des
Etats-Unis. Si nous étions poussés hors d'Irak, les extrémistes de
tous bords se verraient encouragés».



«Un échec irakien augmenterait les risques que nos forces aient un
jour à retourner dans la région pour faire face à des extrémistes
encore plus profondément retranchés et encore plus dangereux»,
a-t-il dit. «Au contraire, un Irak libre privera Al-Qaïda de
sanctuaire. Il contrera les ambitions destructrices de l'Iran. Et
il sera un partenaire dans le combat contre le terrorisme», a-t-il
dit.

Manif' anti-guerre à Washington

L'annonce de George W.Bush a provoqué une grande manifestation à
Washington samedi. Plusieurs milliers de personnes se sont
rassemblés devant la Maison Blanche pour protester contre la guerre
en Irak. Ils exigent le retrait des troupes et la destitution du
président.



Entre 4000 et 6000 manifestants, munis de pancartes «Soutenez nos
troupes, arrêtez la guerre», ou «destituez Bush», ont défilé de la
Maison Blanche au Capitole, le siège du Congrès. «Aujourd'hui, des
milliers de gens répondent à Bush dans les rues de Washington et
dans d'autres villes, pour demander l'arrêt immédiat de la guerre
en Irak», a déclaré le coordinateur national de l'organisation
américaine antiguerre «Answer Coalition», Brian Becker



agences/kot/jab

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Moqtada Sadr quitte la coalition au pouvoir

Le mouvement du chef radical chiite Moqtada Sadr a décidé de se retirer de la coalition chiite gouvernementale en Irak, a indiqué samedi à l'AFP un responsable de ce mouvement à Najaf (sud). Une autre formation s'était déjà retirée de l'alliance il y a quelques mois.

L'Alliance irakienne unifiée (UIA), coalition qui domine le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, est composée de trois formations politiques chiites: le mouvement de Moqtada Sadr, le parti Dawa du Premier ministre, et le Conseil suprême islamique irakien (CSII).

Le groupe parlementaire du Mouvement Sadr dispose de 32 députés sur 275. Il comptait également six ministres au sein du gouvernement, qu'il boycotte depuis avril en signe de protestation contre le refus du Premier ministre d'imposer un calendrier de retrait des troupes américaines d'Irak.