L'information a été révélée par la radio Europe 1 et la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux: un camion de transport de ciment qui déverse son eau de rinçage dans un bassin au bord de la Seine, à Paris. Un bassin dont une grosse fuite coule directement dans le fleuve parisien. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait part de son indignation et a indiqué vouloir attaquer l'entreprise. Une plainte pour suspicion de pollution a été déposée et une enquête est ouverte par le parquet de Paris.
"C'est un véritable scandale écologique, alors que nous travaillons avec nos partenaires depuis de nombreuses années pour améliorer la qualité du fleuve", s'est émue la maire socialiste de la capitale en partageant sur Twitter l'information révélée par Europe 1.
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a indiqué que des inspecteurs de son ministère allaient se rendre sur place et que les "responsables seraient poursuivis".
"Nous sommes très en colère", a lancé Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la mairie de Paris, qui reproche au cimentier de n'avoir pas suffisamment surveillé le site en question et d'avoir informé trop tardivement la mairie. Ce qui "laisse douter de l'explication avancée", a-t-il ajouté, précisant que cet incident "ne sera pas sans conséquence sur notre regard au global sur ce type de site".
Lafarge-Holcim se dit "victime"
Dans un communiqué, LafargeHolcim affirme que l'écoulement en question serait le fait "d'un accident exceptionnel provoqué par un acte malveillant". La société souligne que ce n'est en rien un acte volontaire de l'entreprise. Le cimentier affirme que "l'écoulement a été stoppé" et que des actions de contrôles sur les centrales vont être renforcées.
Plus tôt dans l'année, Lafarge-Holcim avait déjà été accusé de polluer la Seine par les militants du mouvement Extinction Rebellion. Visée par une série d'actions du groupe écologiste sur plusieurs de ses sites parisiens, l'entreprise avait alors assuré que ses installations répondaient "strictement aux normes environnementales et qu'aucune pollution de la Seine n'a été causée" par leur exploitation.
afp/ddup