Interrogée dans Le Point J, l'économiste de l'environnement Catherine Aubertin, qui est également directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), estime que les menaces sur l'Amazonie ne sont pas à minimiser, mais qu'il ne suffit pas d'observer la baisse ou la hausse du nombre de départs d'incendies. "Les principales menaces qui pèsent sur l’Amazonie, localement, c’est le détricotage de toutes les lois environnementales par le gouvernement Bolsonaro et l’impunité donnée aux propriétaires qui déforestent", analyse-t-elle.
Le principal moteur de la déforestation actuellement, ce n’est pas d’avoir de la nourriture ou des bœufs. C’est d’abord d’acquérir de nouvelles terres.
En clair, Catherine Aubertin différencie "la mise à feu, qui est une pratique de l'agriculture tropicale", "normale entre juillet et novembre", de la déforestation: "c’est autre chose: on ouvre des champs, on coupe des arbres, et on va les faire brûler à la saison sèche".
Mais l'Amazonie brûle-t-elle vraiment davantage qu'il y a 10 ou 15 ans?
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Jessica Vial et l'équipe du Point J