Une plainte a été déposée jeudi auprès de la CEDH. La France, le Royaume-Uni et la Norvège sont aussi visés.
Partout dans le monde, des citoyens et des ONG tentent de faire pression sur les gouvernements, qui selon eux ne se mobilisent pas assez pour contenir le réchauffement, avec une politique trop molle.
Pression gagnante
Cette pression porte parfois ses fruits. "Une des premières au niveau européen, ça a été la victoire d'Urgenda, aux Pays-Bas, où la Cour suprême, fin décembre, a donné raison à l'association et aux citoyens, en reconnaissant les obligations du gouvernement en matière de lutte climatique, et en obligeant l'Etat néerlandais à mettre en place des politiques beaucoup plus ambitieuses à l'horizon 2020", relève Cecilia Rinaudo, coordinatrice générale de l'ONG française Notre Affaire à Tous.
Celle-ci évoque une deuxième action emblématique: "En Irlande, la Cour suprême a donné raison à l'association Les amis de l'environnement, considérant que le plan national d'atténuation du gouvernement n'était pas suffisamment précis pour se conformer à la loi de 2015 en termes d'action climatique, obligeant le gouvernement à revoir ses ambitions et surtout la politique à mettre en place."
Aussi en Suisse
Le mouvement pour la justice climatique se développe aussi en Suisse, parfois avec des échecs. Le Tribunal fédéral a notamment rejeté en mai dernier le recours de l'association des Aînées pour la protection du climat, qui exigeait que les autorités agissent pour respecter les objectifs de l'Accord de Paris.
Contacté, l'avocat de l'association Raphaël Mahaim confirme qu'une requête auprès de la CEDH est en préparation. Elle sera déposée prochainement.
Les 12 activistes qui avaient mimé une partie de tennis dans la succursale lausannoise de Credit Suisse ont quant à eux été acquittés en janvier. Le parquet vaudois a saisi la Cour d'appel et l'audience se tiendra le 22 septembre.
Pauline Rappaz/gma