La famille de Daniel Prude, 41 ans, a indiqué qu'il était décédé le 30 mars à l'hôpital, sept jours après son arrestation par la police à Rochester, dans le nord de l'Etat de New York.
Daniel Prude est le dernier d'une liste d'Afro-Américains à mourir lors de bavures policières qui ont provoqué ces derniers mois des manifestations de colère à travers les Etats-Unis.
"Mon bureau va immédiatement prendre les mesures pour mettre en place un grand jury dans le cadre de notre enquête exhaustive sur cette affaire", a déclaré la procureure générale Letitia James dans un communiqué. Le gouverneur de New York, Andrew Cuomo, a salué dans un message sur Twitter cette décision.
Vidéo diffusée par la famille
Le 23 mars, alors que Daniel Prude était nu par une température glaciale, les agents ont mis un sac en toile autour de sa tête pour, disent-ils, l'empêcher de cracher. Ils l'ont maintenu au sol, par la force, jusqu'à ce qu'il perde conscience.
Les policiers étaient intervenus après un appel d'urgence du frère de Daniel Prude, lequel était pris d'une crise causée par des troubles psychologiques. "J'ai appelé pour obtenir de l'aide pour mon frère, pas pour qu'il soit lynché", a dit mercredi à la presse Joe Prude.
Le scandale a éclaté mercredi après la diffusion par la famille d'une vidéo de l'arrestation. La maire de Rochester a ordonné jeudi la suspension de sept agents impliqués.
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L'institut médico-légal a conclu, après autopsie, que le décès relevait d'un homicide, lié à une "asphyxie consécutive à une contrainte physique".
ats/afp/lan
Une manifestation dégénère à Portland
Plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées samedi soir à Portland, où des centaines de manifestants ont célébré la 100e nuit de mobilisation contre les discriminations raciales et les brutalités policières.
Mais à peine le cortège était-il formé en début de soirée que des cocktails molotov lancés en direction des policiers ayant bouclé la zone ont déclenché le chaos, ont constaté des journalistes de l'AFP.
La police a immédiatement considéré que ce rassemblement "non autorisé" était devenu "une émeute" et a riposté par un tir de barrage de grenades lacrymogènes et détonantes, ainsi que par des munitions "non létales", pour tenter de disperser la foule.