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Micheline Calmy-Rey s'exprime devant l'ONU

M.Calmy-Rey devant l'Assemblée des Nations unies à New York
M.Calmy-Rey devant l'Assemblée des Nations unies à New York
Micheline Calmy-Rey a plaidé mercredi à New York pour une "plus grande cohérence du système opérationnel des Nations unies" devant la 62e Assemblée générale de l'ONU. La présidente a aussi parlé du climat et de la Birmanie.

En matière de développement, des ajustements importants "doivent
être mis en oeuvre sans délai sur le terrain", a estimé la
conseillère fédérale.

"Avec ses Fonds, programmes et agences spécialisées, ce système
dispose d'un excellent réseau de représentations sur le terrain,
d'une grande légitimité morale et technique ainsi que de
considérables capacités transactionnelles", a ajoute Micheline
Calmy-Rey.

Système trop fragmenté

"Malheureusement, le système reste fragmenté et génère des coûts
de transaction très élevés, assumés pour une bonne part par les
pays bénéficiaires eux-mêmes", a-t-elle déploré.



La cheffe de la diplomatie suisse a affirmé qu'il restait encore
beaucoup à accomplir pour attendre les objectifs du Millénaire de
l'ONU, qui visent notamment à réduire de moitié d'ici à 2015 (par
rapport aux années 90) la proportion de ceux qui vivent avec moins
d'un dollar par jour.

Une priorité

"Nous avons tous un intérêt commun à améliorer l'efficacité et
l'impact de l'aide au développement et à augmenter le volume des
ressources de l'aide publique", a poursuivi la présidente de la
Confédération.



Concernant les réformes de l'ONU, la Suisse prône une amélioration
générale des méthodes de travail du Conseil de sécurité, a affirmé
Micheline Calmy-Rey, qui a salué la volonté du secrétaire général
de l'ONU Ban Ki-moon de faire de l'efficacité du système des
Nations unies l'une de ses priorités.

Le climat aussi évoqué

Dans son discours, la ministre socialiste a longuement abordé la
question des changements climatiques, déjà évoquée lundi à New York
par son collègue Moritz Leuenberger, qui avait défendu l'idée d'une
taxe mondiale sur le CO2 perçue sur toutes les énergies fossiles.
"Nous devons mobiliser le système des Nations unies pour combattre
efficacement et de façon cohérente les changements climatiques",
a-t-elle dit.



La conseillère fédérale a estimé qu'une réduction de 0,1 % de
la croissance du produit national brut mondial (dus à une
stabilisation des émissions de gaz à effet de serre) était "un prix
somme toute modique, compte tenu des risques que nos sociétés
devraient supporter en cas de non action".



ats/boi

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A propos de la Birmanie

Micheline Calmy-Rey a aussi exhorté les autorités birmanes à ne pas user de la force contre les populations civiles.

Pour la ministre suisse, une solution à la crise passe par le dialogue, sous l'égide de l'émissaire spécial de l'ONU pour la Birmanie, Ibrahim Gambari.

La présidente de la Confédération a précisé que les programmes d'aide suisses en Birmanie étaient "orientés directement vers les besoins des gens" et ne concernaient pas le régime.

Romano Prodi contre la peine de mort

Dans un discours devant l'Assemblée de l'ONU, le président du Conseil italien Romano Prodi a lancé mardi aux Nations unies une campagne pour la mise en place d'un moratoire international sur la peine de mort.

Une initiative qui devrait rencontrer l'opposition de plusieurs pays, parmi lesquels les Etats-Unis, la Chine et l'Iran.

Romano Prodi espère obtenir un consensus assez large pour faire adopter une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU appelant à un moratoire.

"Cela manifestera que l'humanité n'est pas seulement capable de faire des progrès en science, mais aussi dans le domaine de l'éthique", a affirmé Romano Prodi.

Le dirigeant italien a affirmé qu'il y avait "une tendance croissante" dans le monde contre la peine capitale et a appelé de ses voeux un avenir plus juste et une société qui se serait "au moins libérée de la vengeance".