Sang-froid et unité sont les mots d’ordre des Européens. "Il faut dire qu’on s’attend à tout de la part des Anglais", confie mardi à la RTS une source à Bruxelles.
Les négociations sont bloquées depuis des mois, et au lieu de chercher les voies d’un compromis, Londres fait monter la pression. Son négociateur a déclaré lundi que "Jamais nous ne nous soumettrons aux règles de l’UE". Ces règles sont pourtant un préalable pour commercer sur la base d’une concurrence équitable.
Risque de chaos
Or, Boris Johnson a annoncé qu’il modifiera unilatéralement l’accord de divorce déjà ratifié par son Parlement sur les questions cruciales de l’Irlande et des aides d’Etat. "Nous prenons des mesures limitées et raisonnables pour clarifier des éléments spécifiques du protocole d'Irlande du Nord dans le droit interne afin de lever toute ambiguïté et de garantir que le gouvernement est toujours en mesure de respecter ses engagements envers le peuple d'Irlande du Nord," a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
"Le respect de cet accord est une obligation en droit international et un préalable à tout partenariat futur", rappelle la présidente de la Commission, Ursula Von der Layen.
Mais le temps presse, car il faut absolument qu'un accord politique soit sous toit à la mi-octobre, pour pouvoir le traduire en termes juridiques avant le 31 décembre. Faute de quoi les relations commerciales ne seront pas régies par un accord de libre-échange. Avec à la clé, chaos, droits de douane et quotas possibles.
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Sujet radio: Alain Franco
Adaptation web: vkiss