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Le vaccin russe "Spoutnik V" testé depuis mercredi sur 40'000 Moscovites - Le suivi du Covid-19 dans le monde

Vladimir Poutine devant le mémorial de Rjev dédié au soldat soviétique, 30.06.2020. [Kremlin/Sputnik/EPA/Keystone - Michael Klimentyev]
Le président russe a annoncé mardi que la Russie avait développé le "premier" vaccin contre le coronavirus. - [Kremlin/Sputnik/EPA/Keystone - Michael Klimentyev]
Les autorités de Moscou ont annoncé avoir commencé à tester le vaccin russe contre le coronavirus sur 40'000 habitants de la capitale, dernière étape des essais de ce vaccin annoncé en grande pompe en août.

La pandémie a fait plus de 898'503 morts dans le monde et plus de 27,6 millions cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués depuis fin décembre, selon le dernier bilan établi par l'AFP.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 189'698 décès, suivis par le Brésil avec 127'464 morts, l'Inde avec 73'890 morts, le Mexique avec 68'484 morts et le Royaume-Uni avec 41'586 morts.

>> La carte du SRAS-CoV-2 dans le monde:

RUSSIE - Le vaccin "Spoutnik V" testé depuis mercredi sur 40'000 Moscovites

Les autorités de Moscou ont annoncé mercredi avoir commencé à tester le vaccin russe contre le coronavirus sur 40'000 habitants de la capitale, dernière étape des essais de ce vaccin.

La Russie avait annoncé en grande pompe début août avoir développé le "premier" vaccin contre le Covid-19. Le président russe Vladimir Poutine avait précisé à cette occasion qu'une de ses filles avait aussi été vaccinée. Il vient d'annoncer qu'il allait autoriser l'utilisation de ce vaccin sur le grand public dès cet automne.

Baptisé Spoutnik V, en référence au premier satellite artificiel de l'histoire, le vaccin russe a cependant été perçu avec scepticisme dans le monde, notamment à cause de l'absence de phase finale des essais au moment de son annonce. "Les visées de Vladimir Poutine sont multiples, explique Florent Parmentier, professeur à Science Po et spécialiste de la Russie. "La première est une ressource de prestige, car être le premier à faire le vaccin, c'est s'affirmer comme première puissance scientifique. D'où le nom qui a été pris, Spoutnik".

>> Ecouter l'analyse complète de Florent Parmentier dans le 12h30 :

Vladimir Poutine devant le mémorial de Rjev dédié au soldat soviétique, 30.06.2020. [Kremlin/Sputnik/EPA/Keystone - Michael Klimentyev]Kremlin/Sputnik/EPA/Keystone - Michael Klimentyev
Que cherche la Russie avec son vaccin contre le coronavirus? / Le 12h30 / 2 min. / le 9 septembre 2020

FRANCE - Le Premier ministre négatif au Covid-19

Le Premier ministre français Jean Castex, qui a côtoyé le directeur du Tour de France contaminé par le coronavirus, a été testé "négatif", mais le conseil des ministres et un séminaire gouvernemental prévus mercredi se tiendront en visioconférence. Le chef du gouvernement "refera un test" sept jours après le contact avec la personne positive, a-t-on ajouté.

Le président Emmanuel Macron a par ailleurs précisé mardi qu'il s'était fait tester le même jour, en raison de son récent voyage au Liban et en Irak, et qu'il était négatif.

ROYAUME-UNI - L'Angleterre interdit les rassemblements de plus de 6 personnes

Fixée actuellement à 30 personnes, cette nouvelle limite s'appliquera "aux rassemblements à l'intérieur et à l'extérieur, dans les logements privés, les espaces publics extérieurs et des lieux comme les pubs et les restaurants", ont indiqué les services du premier ministre Boris Johnson. "Nous devons agir maintenant pour empêcher le virus de se répandre", a déclaré le dirigeant conservateur.

Les exceptions concernent les ménages de plus de six personnes, les écoles, les lieux de travail, les mariages, les funérailles ou les sports d'équipe organisés conformément aux consignes sanitaires. Les contrevenants risquent une amende de 100 livres sterling (environ 120 francs), qui sera doublée à chaque récidive jusqu'à un maximum de 3200 livres.

Le  Royaume-Uni reste le pays le plus endeuillé d'Europe avec plus de 41'500 morts. Chacune des quatre nations constitutives décide de ses propres mesures sanitaires. Le gouvernement de Londres est compétent uniquement pour l'Angleterre.

Des reconfinements locaux ont déjà été mis en place, afin d'éviter un nouveau confinement au niveau national, dévastateur pour l'économie. Le gouvernement britannique va également lancer mercredi une campagne d'information dans les médias pour sensibiliser le public, à l'approche de l'hiver, à l'importance de se laver les mains, de porter un masque et de respecter la distanciation sociale.

IRLANDE - Les Championnats d'Europe de cross annulés

Les Championnats d'Europe de cross, prévus à Dublin le 13 décembre, sont annulés à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, a annoncé mercredi la Fédération européenne d'athlétisme. "En raison de l'incertitude qui règne quant à l'organisation de grands évènements sportifs, des consignes sanitaires actuelles en Irlande et des restrictions de voyage qui s'appliquent entre différents pays européens à cause de la pandémie de coronavirus, il ne semble pas possible d'organiser l'évènement comme il était prévu", écrit l'instance dans un communiqué.

Ryanair abaisse encore sa prévision de trafic annuelle

Par ailleurs, Ryanair, la compagnie aérienne irlandaise, le plus important transporteur low-cost d'Europe, abaisse encore sa prévision de trafic annuelle. Elle a révisé son estimation du nombre de passagers qu'il transportera d'ici mars 2021 à 50 millions contre 60 millions lors de sa précédente estimation fournie en juillet. Ces déclarations s'accordent avec celles de son concurrent britannique Easyjet.

Dans ce contexte, la compagnie a annoncé des promotions "agressives" pour stimuler la demande. Parallèlement, plusieurs pays dont la Grande-Bretagne, l'Irlande, l'Espagne et le Portugal seront concernés par des fermetures de sièges et des réductions d'effectifs.

GRECE- Incendies dans un camp de demandeurs d'asile

Des milliers de migrants sont sans abri après un énorme incendie dans le camp de Moria, sur l'île grecque de Lesbos où plusieurs feux se sont déclenchés mercredi au petit matin. Ces feux auraient été allumés suite à la révolte de certains demandeurs d'asile qui devaient être placés en isolement, ayant été testés positifs au coronavirus ou proches d'une personne ayant été détectée positive.

La semaine dernière, les autorités ont détecté un premier cas de coronavirus dans le camp de Moria sur l'île de Lesbos et ont mis le camp en quarantaine. Après la réalisation de 2000 tests de dépistage, 35 personnes ont été détectées positives.

>> Lire aussi : Un camp de migrants ravagé par les flammes sur l'île de Lesbos

ALLEMAGNE - Quatre régions françaises de plus classées en zone à risque

Le nombre de cas confirmés de contamination au Covid-19 en Allemagne a grimpé à 253'474, soit 1176 cas de plus que la veille, selon les données publiées mercredi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses. Neuf décès supplémentaires ont été signalés, ce qui porte le total à 9338 morts depuis le début de l'épidémie dans le pays.

Quatre nouvelles régions françaises ont été classées dans la catégorie des zones à risque après une recrudescence des cas de Covid-19, a annoncé mercredi l'agence sanitaire de référence, l'Institut Robert Koch. Après l'Ile de France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA), les régions d'Occitanie (sud), de Nouvelle-Aquitaine (sud-ouest), d'Auvergne-Rhône-Alpes (centre) ainsi que la Corse ont été classées à risque, ce qui implique que les touristes revenant de ces territoires sont désormais dans l'obligation de se soumettre à un test de dépistage à leur retour et de rester en quarantaine dans l'attente du résultat.

Pour qu'une région soit ajoutée à la liste allemande, il faut que le nombre de nouvelles infections au Covid-19 y dépasse le plafond de 50 cas pour 100'000 habitants sur sept jours.

L'Allemagne a récemment multiplié les mises en garde sur les voyages, notamment à destination de Bruxelles, d'une partie des côtes touristiques de la Croatie ou encore de l'Espagne, destination de villégiature favorite des Allemands qui s'y rendent chaque année par millions. Le pays, considéré comme un modèle dans sa gestion de la pandémie de Covid-19 en Europe, est sur le qui-vive face à une résurgence des nouvelles infections, considérée comme étant liée en partie au retour des vacanciers.

UNION EUROPENNE - 200 millions de doses du potentiel vaccin Biontech/Pfizer

La Commission européenne a annoncé mercredi avoir trouvé un accord préliminaire pour obtenir 200 millions de doses d'un potentiel vaccin contre le coronavirus développé par l'alliance germano-américaine Biontech/Pfizer, avec l'option d'en acquérir 100 millions de doses supplémentaires. Il s'agit du sixième accord de ce type conclu par l'UE.

ETATS-UNIS: Donald Trump lancé de plus belle dans la course au vaccin

Un vaccin disponible avant la date fatidique du 3 novembre, jour de l'élection présidentielle américaine: Donald Trump y croit, ou veut y croire, et il l'a répété cette semaine lors d'une conférence de presse. Mais face à ces attentes très fortes, les firmes pharmaceutiques veulent jouer la carte de la prudence: pas question, disent-elles, de prendre le risque de mettre sur le marché un vaccin qui se révélerait dangereux.

Invité de l'émission Forum de la RTS mercredi soir, le pédiatre et expert à infovac.ch Alessandro Diana estime difficile de savoir si un vaccin pourra vraiment être prêt aussi tôt. "Dans le milieu des experts, on parle plutôt de mai ou juillet 2021. On serait bien contents d'avoir un vaccin avant, mais à une seule condition, c'est que les études d'efficacité et de sécurité du vaccin soient à disposition".

Or, ces études correspondent à la phase 3, celle que les autorités sanitaires américaines envisagent justement de court-circuiter pour mettre sur le marché un vaccin avant son achèvement. "On pourrait imaginer qu'avec des données préliminaires favorables, une agence de régulation puisse décider de lancer un vaccin un peu avant la fin des études d'efficacité", analyse Alessandro Diana.

Science "prise en otage"

"Les politiciens ne peuvent pas prendre en otage la science pour faire leur propre politique", avertit-il néanmoins. "Il faut absolument respecter le cadre scientifique. On essaie de faire au plus vite, mais à un moment donné, le temps n'est plus compressible. Il faut mettre sur le marché un vaccin en étant sûr qu'il a une efficacité et que son profil de sécurité soit bien établi".

Pour lui, l'arrêt temporaire des études du vaccin de la firme Astra Zeneca démontre la transparence de cette entreprise pharmaceutique. "Et il n'y a pas encore de conclusion", rassure-t-il. "Il faudra voir si les complications découvertes chez un participant à l'étude sont dues au vaccin ou non".

>> Ecouter son interview dans Forum :

Les firmes pharmaceutiques veulent rester prudentes dans la course au vaccin: interview d’Alessandro Diana
Les firmes pharmaceutiques veulent rester prudentes dans la course au vaccin: interview d’Alessandro Diana / Forum / 6 min. / le 9 septembre 2020

CHINE - Le plus grand salon chinois annulé

La Chine a annulé l'édition 2020, prévue en novembre, du salon aérien de Zhuhai, le plus grand rendez-vous de l'aéronautique dans le pays asiatique.

La Chine a recensé deux nouveaux cas au cours des vingt-quatre dernières heures, qui concernent tous des personnes venues de l'étranger, a indiqué mercredi l'autorité sanitaire chinoise. Il s'agit du vingt-quatrième jour consécutif sans transmission locale signalée.

Selon les données officielles, 85'146 cas de contamination ont été confirmés au total en Chine continentale.

AMERIQUE LATINE - 300'000 morts

L'Amérique latine et les Caraïbes ont franchi mardi le seuil des 300'000 morts. Le Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde, derrière les Etats-Unis, reste le plus touché de la région avec 127'464 morts et 4'162'073 cas. Mais le Pérou déplore le taux le plus élevé au monde de morts rapporté au nombre d'habitants, avec 93,28 décès pour 100'000 habitants, selon l'université américaine Johns-Hopkins. Le nombre de décès y a dépassé le même jour les 30'000.

RTSinfo avec les agences

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Suspension des essais du vaccin d'Oxford

Pour élucider un éventuel effet indésirable grave chez un participant, le groupe pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca, partenaire industriel de l'université britannique Oxford, a annoncé une pause dans les essais mondiaux de son vaccin dans plusieurs pays, dont le Royaume-Uni et les Etats-Unis, après l'apparition d'une "maladie potentiellement inexpliquée" chez un volontaire.

Cette pause pourrait retarder l'un des projets occidentaux parmi les plus avancés, avec ceux des sociétés américaines Moderna et Pfizer, chacun étant en train de recruter des dizaines de milliers de volontaires afin de vérifier que les doses sont sûres, et empêchent les personnes vaccinées de tomber malades.

>> Lire aussi : AstraZeneca suspend les essais de son vaccin contre le Covid