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Dans l'affaire Navalny, Washington accuse le Kremlin, qui s'insurge

Une vue de l'hôpital de La Charité à Berlin, où est hospitalisé l'opposant russe Alexeï Navalny, le 9 septembre 2020. [EPA/Keystone - Hayoung Jeon]
Une vue de l'hôpital de La Charité à Berlin, où est hospitalisé l'opposant russe Alexeï Navalny, le 9 septembre 2020. - [EPA/Keystone - Hayoung Jeon]
Le Kremlin a dénoncé jeudi les accusations "inacceptables" du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, selon qui l'empoisonnement de l'opposant Alexeï Navalny a probablement été orchestré par "de hauts responsables" russes.

"Nous considérons comme inacceptable toute référence directe ou indirecte à l'implication de responsables russes dans cette affaire", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, en réponse à ces affirmations lancées la veille par Mike Pompeo.

Dmitri Peskov a ajouté que la Russie n'avait toujours pas reçu de l'Allemagne "la réponse à la demande de notre procureur général", qui a réclamé fin août les données sur la santé d'Alexeï Navalny, longtemps plongé dans le coma dans un hôpital berlinois.

Ce nom qu'on ne prononce pas

"Nous ne connaissons malheureusement toujours pas les résultats des analyses qui ont permis à nos collègues allemands de conclure à l'empoisonnement du patient berlinois", a déclaré le porte-parole du Kremlin qui, comme le président Vladimir Poutine, se refuse toujours à prononcer le nom du principal opposant au Kremlin.

Berlin affirme qu'Alexeï Navalny a été empoisonné par un agent innervant de type "Novitchok" et a sommé Moscou de faire la lumière sur ce crime, sous peine de sanctions.

"Campagne de désinformation"

Mercredi, le ministère russe des Affaires étrangères a officiellement protesté auprès de l'ambassadeur allemand contre ce qu'il estime être des "accusations infondées et des ultimatums", prévenant que le refus de transmettre son dossier médical serait une "provocation grossière et hostile".

Cette affaire complique de nouveau les relations entre la Russie et les pays occidentaux. L'UE a évoqué de possibles sanctions et Berlin dit ne plus exclure le gel de son gazoduc phare avec la Russie, Nord Stream 2. La Russie dénonce elle une "campagne de désinformation".

afp/kkub

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