Le feu avait baissé en intensité en soirée, mais il n'était toujours pas éteint après plusieurs heures d'opérations conjointes de la défense civile et des hélicoptères de l'armée.
Tout au long de l'après-midi le ciel de Beyrouth s'était recouvert d'une épaisse fumée noire. Les flammes ont pris dans un entrepôt où étaient notamment stockés des bidons d'huile, a indiqué l'armée.
Selon des "informations préliminaires", des "réparations" étaient menées avec une scie électrique, dont les "étincelles" ont entraîné "le déclenchement d'un incendie", a affirmé de son côté dans un communiqué le ministre des Transports et des Travaux publics, Michel Najjar.
Entrepôt utilisé par la Croix-Rouge
Jeudi soir, la Croix-Rouge internationale a annoncé qu'elle entreposait dans cet entrepôt "des milliers de colis alimentaires et un demi-million de litres d'huile".
"Notre opération humanitaire risque d'être sérieusement perturbée", a mis en garde sur Twitter le directeur régional pour le Proche et Moyen-Orient, Fabrizio Carboni.
Une aide d'autant plus cruciale que, dans un contexte économique déjà difficile, des quartiers entiers ont été ravagés et plusieurs centaines de milliers de personnes ont perdu leur maison, après l'explosion le 4 août d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium stockée au port. Plus de 190 personnes ont péri et 6'500 ont été blessés.
"Sabotage", "erreur technique" ou "négligence"
S'exprimant à l'ouverture d'une réunion du conseil supérieur de Défense, le président Michel Aoun a estimé que l'incendie de jeudi pourrait avoir été causé par un acte de "sabotage", "une erreur technique" ou "une négligence".
"La cause doit être connue le plus rapidement possible et les responsables doivent rendre des comptes", a-t-il dit. Le parquet a ordonné l'ouverture d'une enquête.
afp/asch