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Emboîtant le pas des Emirats arabes unis, Bahrein fait la paix avec Israël

Les Etats-Unis (ici le gendre de Donald Trump Jared Kushner lors d'une rencontre avec le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa le 1er septembre dernier) ont oeuvré pour le rapprochement d'Israël et de Bahreïn. [Reuters - Bahrain News Agency]
Bahreïn et Israël ont annoncé vendredi qu'ils allaient normaliser leurs relations / Le Journal horaire / 29 sec. / le 11 septembre 2020
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé vendredi un accord de normalisation des relations entre Israël et Bahreïn, un mois après un même accord avec les Emirats arabes unis. Bahrein devient le 4e pays arabe à le faire, l'Egypte et la Jordanie ayant été les premiers.

"Citoyens d'Israël, je suis ému de vous informer que ce soir, nous parviendrons à un autre accord de paix avec un autre pays arabe, Bahreïn", a déclaré Benjamin Netanyahu dans un communiqué et un message vidéo en hébreu.

Israël et les Emirats arabes unis avaient annoncé le 13 août dernier un accord de normalisation de leur relation qui doit être signé mardi prochain à Washington, parrain de ce rapprochement entre l'Etat hébreu et des monarchies du Golfe, qui partagent un ennemi commun: l'Iran.

Les USA cherchent à convaincre d'autres pays

Dans la foulée de cet accord, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait fait une tournée régionale afin de convaincre d'autres pays comme Oman, le Soudan ou Bahreïn de suivre l'exemple des Emirats arabes unis.

>> Lire à ce sujet : Accord de paix "historique" entre Israël et les Emirats arabes unis

Une source israélienne de haut rang avait indiqué cette semaine que Bahreïn était le candidat le plus près d'un accord avec Israël, sans toutefois donner de date précise pour une éventuelle entente entre les deux pays.

Un "coup de poignard dans le dos"

Petite monarchie pétrolière du Golfe, Bahreïn était notamment représenté à Washington fin janvier lors de la cérémonie d'annonce du plan de l'administration Trump pour le Moyen-Orient, qui prévoit la normalisation des relations entre certains pays arabes et Israël, l'annexion de pans de la Cisjordanie occupée par l'Etat hébreu et la création d'un Etat palestinien sur un territoire réduit.

Les Palestiniens, de leur côté, ont fustigé ce plan et qualifié la normalisation des relations entre Israël et les Emirats de "coup de poignard dans le dos" de la part de cette monarchie.

afp/vic

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Donald Trump se félicite de l'accord

"Encore une percée historique aujourd'hui!", a tweeté vendredi le président américain Donald Trump, qui engrange un succès diplomatique précieux à moins de huit semaines de l'élection où il briguera un second mandat de quatre ans. "Nos deux grands amis Israël et Bahreïn ont conclu un Accord de Paix", a-t-il ajouté.

La normalisation des relations entre Israël et les alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient, les riches monarchies du Golfe, est un objectif clé de la stratégie régionale de Donald Trump pour contenir l'Iran, ennemi intime de Washington et de l'Etat hébreu.

L'Iran accuse Bahreïn d'être "complice des crimes" d'Israël

L'Iran a accusé samedi Bahreïn d'être désormais "complice des crimes" d'Israël au lendemain de l'annonce d'un accord de normalisation des relations entre les deux pays.

"Les dirigeants de Bahreïn seront désormais complices des crimes du régime sioniste, comme une menace constante pour la sécurité de la région et du monde musulman", a déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué.

La Turquie a également "vivement condamné" l'accord de normalisation entre Israël et Bahreïn, y voyant un "nouveau coup" porté à la cause palestinienne.