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Un nouveau camp pour réfugiés sur l'île de Lesbos après les incendies

Environ 500 demandeurs d'asile ont été installés dans un nouveau camp sur l'île grecque de Lesbos. [Keystone/EPA - Orestis Panagiotou]
Ouverture du nouveau camp pour réfugiés sur l'île de Lesbos / Le Journal horaire / 28 sec. / le 13 septembre 2020
Environ 500 demandeurs d'asile ont été installés dans un nouveau camp sur l'île grecque de Lesbos qui doit accueillir des milliers de sans-abri après la destruction du grand centre de Moria. De nombreux migrants manifestent toutefois pour quitter l'île.

"Dans cinq jours l'opération sera achevée. Tout le monde sera installé dans le nouveau camp", a assuré le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, en visite à Lesbos depuis deux jours pour coordonner les travaux du nouveau camp. Situé à trois kilomètres du port de Mytilène, chef-lieu de l'île, ce camp "sera fermé pendant la nuit pour des raisons de sécurité", selon un communiqué ministériel.

"Tout est parti en fumée à Moria. On ne peut plus rester dans la rue, dans le camp ce sera mieux", a indiqué à l'AFP une Somalienne qui attendait son tour devant l'entrée du camp pour être enregistrée.

Migrants contaminés

Notis Mitarachi a estimé que "200 personnes" parmi les demandeurs d'asile pourraient être contaminées par le Covid-19 et que des restrictions strictes sont prévues pour les sorties des migrants du nouveau camp.

Des milliers de familles vivent sur le bitume, sur les trottoirs ou dans les champs à Lesbos depuis les gigantesques incendies de mardi et mercredi qui ont détruit le centre d'enregistrement et d'identification de Moria, sans faire de victimes.

Mis en place en 2015 pour limiter le nombre de migrants venant de la Turquie voisine à destination de l'Europe, ce centre abritait plus de 12'000 personnes dont 4000 enfants, soit quatre fois plus que sa capacité initiale.

Refus d'entrer

Des migrants ont à nouveau manifesté dans le calme dimanche en fin matinée, réclamant leur transfert vers la Grèce continentale, selon des journalistes de l'AFP. De nombreux demandeurs d'asile refusent d'entrer dans le nouveau camp, disant leur ras-le-bol après avoir attendu dans celui de Moria durant des mois, certains des années, d'être transférés dans des structures en Grèce continentale.

Mais le ministre des Migrations, Notis Mitarachi, a souligné que "toute personne qui est dans la rue sera transférée dans le nouveau camp". "Ceux qui rêvent quitter l'île, il faut qu'ils l'oublient", a-t-il affirmé.

ats/gma

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