Bertrand Cantat est sorti de la maison d'arrêt à l'intérieur
d'une voiture conduite par l'un des membres de son groupe et il a
regagné sa maison de Moustey, dans les Landes (ouest).
Maison brûlée en 2003
La gendarmerie se trouvait sur place pour "vérifier" qu'il n'y
avait pas de "trouble à l'ordre public". "Il n'y a pas eu de souci
particulier", ont précisé les agents. Lors de ses autorisations de
sortie provisoires, le chanteur était régulièrement venu dans cette
demeure qu'il avait achetée avec son ex-épouse, Kristina Rady, avec
qui il a eu deux enfants.
La maison de Bertrand Cantat, 43 ans, avait été ravagée par un
incendie en septembre 2003, soit moins de deux mois après la mort
de Marie Trintignant. La piste criminelle avait été alors
privilégiée.
Mesures de contrainte
Sa libération, rendue par le juge d'application des peines de
Toulouse, est assortie de plusieurs contraintes.
Le rocker devra ainsi se conformer à un suivi psychologique et
s'abstenir d'évoquer en public la mort de son ex-compagne, Marie
Trintignant. Celle-ci avait trouvé la mort le 27 juillet 2003 à la
suite d'une dispute conjugale dans un hôtel de Vilnius, où
l'actrice participait au tournage du téléfilm "Colette" réalisé par
sa mère, Nadine Trintignant.
Bertrand Cantat avait été mis en examen pour "violences
involontaires sans intention de donner la mort" et "non-assistance
à personne en danger" par une juridiction lituanienne, avant d'être
condamné le 29 mars 2004 à huit années de réclusion. Le chanteur
avait été transféré à la prison de Seysses en septembre 2004 pour y
purger la fin de sa peine.
ats/kot
Une libération qui fâche des féministes
Fin août, l'association féministe La Meute avait dénoncé la possibilité de cette libération conditionnelle. "Tuer un autre homme coûte plus cher que de tuer sa compagne", déplorait l'association.
Plusieurs sites internet de grands médias français proposaient des forums de discussions sur le thème: "faut-il libérer Cantat?". "Marie n'est pas à moitié morte, pourquoi la peine serait-elle diminuée de moitié?", écrivait une internaute.
Nadine Trintignant, mère de l'actrice décédée, avait également tenté à plusieurs reprises de s'opposer à cette libération conditionnelle au nom de la défense de la cause des femmes battues.