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La police transfère les réfugiés de Lesbos dans un nouveau camp

La police grecque a commencé à replacer une partie des milliers de réfugiés mis à la rue par l'incendie du camp de Moria.
La police grecque a commencé à replacer une partie des milliers de réfugiés mis à la rue par l'incendie du camp de Moria. / 12h45 / 1 min. / le 17 septembre 2020
La police grecque a commencé jeudi à évacuer une partie des milliers de réfugiés jetés à la rue par l'incendie de Moria vers un nouveau camp, "provisoire", ont promis l'ONU et Athènes, qui ont évoqué Pâques comme date butoir pour transférer les exilés de l'île de Lesbos.

En fin matinée, quelques centaines de personnes faisaient la queue devant le nouveau camp.

Famille par famille, sacs à la main, certains avec une poussette, d'autres tirant des cageots plein d'affaires, les réfugiés entrent dans le camp, où ils doivent tous être testés pour le Covid-19.

"Fins humanitaires"

La police, présente en force après avoir bloqué la zone à Médecins sans frontières et aux médias, faisait le tour des tentes, dans le calme, pour progressivement vider le secteur de ses sans-abri et les emmener vers le nouveau camp érigé à la hâte après l'incendie, il y a une semaine.

>> Lire également : Des milliers de migrants sans abri après un énorme incendie à Lesbos

"Les migrants sont transférés de la rue à la nouvelle structure, de l'abandon à la prise de soins, des risques sanitaires au contrôle de la santé publique", s'est félicité le ministre de la Protection du citoyen Michalis Chryssohoïdis présent lors de l'opération.

Jusqu'ici, un millier de personnes ont été transférées dans le nouveau camp lors de cette opération, a-t-il ajouté, soulignant que cette initiative "répond à des fins humanitaires" et "allait se poursuivre" pendant la journée.

Abris de fortune

Depuis l'incendie de Moria, où vivaient près de 13'000 réfugiés dans des conditions dramatiques, des milliers de personnes s'étaient installées sous des abris de fortune sur un coin de route et des parkings de supermarché fermés.

Le camp de Moria, le plus grand d'Europe, a été entièrement détruit par l'incendie, prémédité selon les autorités grecques. Six jeunes migrants afghans ont été arrêtés, dont quatre ont été mis en examen pour "incendie volontaire".

afp/gma

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Procédures d'asile

Les autorités grecques et l'ONU construisent depuis samedi le nouveau camp à partir duquel, assurent-ils, les procédures d'asile pourront reprendre.

Mais de nombreux réfugiés ont refusé de s'y installer, par crainte de se voir de nouveau coincés pendant des mois dans l'attente d'un éventuel transfert vers le continent grec, ou un autre pays européen.

L'objectif de ce nouveau camp, "provisoire" est que les réfugiés "puissent progressivement, et dans le calme, quitter l'île pour Athènes" ou "être réinstallés ailleurs", a indiqué le représentant en Grèce du Haut commissariat de l'ONU aux Réfugiés en Grèce, Philippe Leclerc.