Environ deux mille femmes participaient à cette marche, brandissant le drapeau blanc et rouge de l'opposition. La police a bloqué ce défilé et a arrêté des centaines de manifestants, selon un journaliste de l'AFP.
Cette manifestation était la dernière en date d'une série de mobilisations de femmes au Bélarus, pour réclamer le départ d'Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 26 ans, après sa réélection jugée frauduleuse le mois dernier.
Avant la manifestation, la cheffe de file de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, qui a dû se réfugier en Lituanie, a fait l'éloge des "femmes courageuses du Bélarus".
"Elles manifestent malgré les menaces permanentes et la pression", a-t-elle souligné dans un communiqué.
Violences extrêmes comme détonateur
Parmi les femmes arrêtées se trouvait Nina Baguinskaïa, 73 ans, l'une des militantes les plus connues du mouvement de protestation contre Alexandre Loukachenko. Elle a ensuite été relâchée d'un poste de police.
Les manifestations de femmes ont commencé au Belarus après que les personnes arrêtées au cours du mouvement de contestation contre l'élection d'Alexandre Loukachenko eurent subi d'extrêmes violences en détention. Des manifestantes vêtues de blanc ont commencé à former des chaînes humaines et à défiler à Minsk et dans d'autres villes lors de marches pacifiques initialement tolérées par la police.
Le week-end dernier, la police a arrêté des dizaines de participantes à une manifestation de femmes.
Des ambulances étaient également sur place samedi pour prendre en charge des personnes blessées ou qui se sentaient mal lors des arrestations. L'opposition doit mener de nouvelles manifestations massives au Bélarus dimanche.
afp/jfe