Plus tôt samedi, le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia,
avait affirmé avoir recueilli près de 2,5 millions de signatures,
dans un communiqué sur cette consultation qui n'a aucune valeur
légale.
Publicité dans les journaux
«En démocratie, lorsque l'on est en présence d'une crise
politique aussi irréversible que la crise actuelle, la seule et
unique voie à suivre est le retour aux urnes», peut-on lire sur les
pleines pages de publicités dans les journaux que s'est offertes
"Le Cavaliere" pour cette campagne.
Cette mobilisation, dont l'objectif est de recueillir 5 millions
de signatures avant dimanche soir, a lieu après la victoire jeudi
de Romano Prodi au Sénat, qui a approuvé le budget 2008 au cours
d'un vote crucial pour la survie du gouvernement de centre-gauche.
Silvio Berlusconi avait parié sur un échec.
Règlement de compte
Un règlement de comptes s'est engagé au sein de la droite au
lendemain du vote. Silvio Berlusconi reproche à ses alliés,
Alliance Nationale (AN, droite conservatrice) et les
démocrates-chrétiens de l'UDC, d'être prêts à négocier avec la
majorité sur la réforme de la loi électorale.
Le chef de l'AN, Gianfranco Fini, a vivement critiqué samedi la
campagne de Forza Italia et la «demande obsessionnelle de Silvio
Berlusconi de faire tomber le gouvernement pour retourner aux
urnes», l'accusant de faire de la «propagande de manière
excessive», alors que le pays a besoin d'un «projet pour
l'avenir».
Appel de Prodi
Romano Prodi a de son côté lancé un appel à l'opposition samedi
pour qu'elle négocie avec la majorité une réforme de la loi
électorale et des institutions. Mais le chef de Forza Italia a de
nouveau répondu par la négative, estimant dans le quotidien la
Stampa que «les conditions pour s'asseoir à la table (des
négociations) en vue d'un dialogue sérieux ne sont pas
réunies».
«S'ils acceptent de fixer la date des élections en 2008, on peut
parler de tout, autrement non», affirme Silvio Berlusconi. Celui-ci
n'a jamais digéré sa défaite aux législatives de 2006 face à Romano
Prodi et a toujours refusé tout dialogue avec le
centre-gauche.
ats/bri
Manifestations pour la vérité sur le G8
Plusieurs dizaines de milliers de militants de la gauche radicale manifestaient samedi à Gênes (nord-ouest de l'Italie) en faveur d'altermondialistes poursuivis pour les émeutes du G8 en juillet 2001, réclamant "la vérité" sur la mort d'un manifestant tué par un policier.
Six ans après le G8 et la violente répression des manifestations qui avait traumatisé l'Italie, les autorités craignaient des débordements au cours de ce rassemblement.
Les manifestants entendent protester contre les peines de 8 à 15 ans requises contre 25 militants actuellement jugés pour les émeutes de 2001. Ils réclament aussi une commission d'enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur les violences et la mort du jeune manifestant.