"Cristina", comme on la connaît en Argentine, devait voter
dimanche à Rio Gallegos en Patagonie où, aux côtés de son mari, le
président sortant Nestor Kirchner, elle a entamé sa carrière
politique il y a plus de vingt ans.
Plusieurs fois élue députée et sénatrice, Cristina Fernandez, 54
ans, peut prétendre dès dimanche à succéder à son mari, selon les
sondages dont l'écrasante majorité la donnent victorieuse dès le
premier tour. Créditée d'une avance de plus de 20 points sur la
députée libérale chrétienne Elisa Carrio, Cristina Fernandez a mené
une campagne discrète, préférant voyager à l'étranger pour se
donner une stature internationale.
La continuité
Lors de son dernier meeting électoral jeudi soir dans une
banlieue pauvre de Buenos Aires, fief du péronisme auquel elle
s'identifie, elle a promis la continuité de la politique de gauche
menée par son mari. Elu en 2003 au sortir de la pire débâcle
économique qu'ait jamais connue le pays, Nestor Kirchner termine
son mandat dans un pays dont l'économie connaît des taux de
croissance "à la chinoise", près de 45% cumulés depuis son
élection.
L'ouverture des bureaux de vote est prévue à 08H00 (11H00 GMT)
pour permettre aux quelque 27 millions d'électeurs argentins de
faire le choix entre 14 candidats, jusqu'à 18H00 (21H00 GMT).
afp/hof
Cristina Kirchner dans la tradition péroniste
Souvent comparée à la sénatrice américaine Hillary Clinton, avec qui elle partage une formation d'avocate et une même ambition présidentielle, Cristina Fernandez de Kirchner poursuit la tradition péroniste des femmes en politique.
Si elle l'emportait, elle deviendrait la première femme élue présidente en Argentine, un an après la victoire de Michelle Bachelet au Chili.
L'Argentine a déjà été présidée par une femme, Isabel Martinez, troisième femme du général et ex-président Juan Peron, mais celle-ci avait été investie en 1974, à la mort de son mari, alors qu'elle occupait le poste de vice-présidente.