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Nouveaux soucis de justice pour Ehud Olmert

Ehud Olmert est apparu en bonne forme devant la presse
Ehud Olmert est déjà exposé à des accusations de corruption.
Déjà accusé de corruption, Ehud Olmert est également soupçonné "d'escroquerie. Le Premier ministre israélien se serait fait rembourser plusieurs fois les mêmes voyages à l'étranger lorsqu'il était maire de Jérusalem puis ministre.

Ehud Olmert a de nouveau été interrogé vendredi matin par la
police qui le soupçonne désormais non seulement de "corruption"
mais aussi "d'escroquerie". Au terme de cet interrogatoire, la
police et le ministère de la Justice ont publié un communiqué
conjoint indiquant que de "nouveaux soupçons" pèsent sur Ehud
Olmert concernent des voyages qu'il a effectués avant sa prise de
fonctions en tant que Premier ministre en janvier 2006.

"Selon ces soupçons, quand il était maire de Jérusalem, puis
ministre l'Industrie et du Commerce, il avait coutume de s'adresser
en même temps à diverses institutions, dont l'Etat, afin que toutes
financent le même voyage" séparément, indique le communiqué.
"L'agence de voyages à laquelle il s'adressait envoyait à chacune
de ces institutions des factures différentes pour le même vol",
précise le communiqué.

Si Ehud Olmert
n'était pas Premier ministre, il aurait déjà été mis en examen.

Un responsable
policier

Olmert nie en bloc

Le texte indique que les sommes ainsi obtenues ont en partie été
versées sur un compte privé d'Ehud Olmert pour financer "des
voyages privés à l'étranger pour lui et sa famille", et qu'"un
soupçon d'escroquerie existe". "Le conseiller juridique du
gouvernement et le procureur de l'Etat continuent de suivre de très
près cette enquête, qui est déjà très avancée", a encore ajouté le
communiqué.



L'ancien chef de cabinet d'Ehud Olmert, Shoula Zaken, qui a
coordonné pendant des dizaines d'années les voyages à l'étranger de
ce dernier, a également été interrogé vendredi par la police, selon
les médias israéliens. Les proches d'Ehud Olmert ont affirmé qu'il
avait uniquement transféré au bénéfice de sa famille ses points de
"voyageur régulier", selon eux.



Selon un haut responsable judiciaire, cité par le quotidien
Maariv, "il ne fait pas de doute qu'un acte d'accusation sera
établi". Selon un responsable policier, cité par le quotidien
Haaretz: "si Olmert n'était pas Premier ministre, il aurait déjà
été mis en examen". De son côté, le bureau du Premier ministre a
accusé la police mener une campagne de dénigrement contre Ehud
Olmert en "orchestrant des fuites".



afp/het/dk

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Autres soupçons

Ehud Olmert a été la cible de nombreux appels à la démission émanant tant de l'opposition que de son propre parti. Formellement, le Premier ministre est soupçonné de "fraude", "d'abus de confiance" et d'irrégularités dans le financement de campagnes électorales.

Le 27 mai au tribunal de district de Jérusalem, l'homme d'affaires américain Morris Talansky a affirmé avoir remis, en 15 ans, plus de 100'000 dollars en liquide dans des enveloppes à Ehud Olmert alors qu'il était maire de Jérusalem puis ministre de l'Industrie et du commerce.

Ehud Olmert s'est défendu en expliquant avoir utilisé cet argent uniquement pour le financement de campagnes électorales, et a proclamé n'avoir pas "mis un sou dans sa poche".

Image d'Ehud Olmert fortement entamée

Les scandales impliquant Ehud Olmert ont gravement entamé son image, contraignant son parti centriste Kadima à organiser à la mi-septembre des primaires en vue de son éventuel remplacement à sa direction. Ehud Olmert n'a cependant pas exclu de se présenter.

Les autres candidats potentiels à la tête de Kadima sont Tzipi Livni, ministre des Affaires étrangères, Shaul Mofaz, ministre des Transports, Avi Dichter, le ministre de la Sécurité intérieure, et Méir Sheetrit, le ministre de l'Intérieur. Tzipi Livni fait actuellement figure de favorite, selon des sondages.