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Pour Emmanuel Macron, "il est clair que Loukachenko doit partir"

Pour Emmanuel Macron, "il est clair que Loukachenko doit partir". [EPA/Pool MAXPPP OUT - Ludovic Marin]
Pour Macron, "il est clair que Loukachenko doit partir"- / Le Journal horaire / 39 sec. / le 27 septembre 2020
Le président biélorusse Alexandre Loukachneko "doit partir", affirme son homologue français Emmanuel Macron dans un entretien avec le Journal du dimanche. Il effectuera de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie.

"Ce qui se passe en Biélorussie, c'est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n'arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s'accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir", déclare Emmanuel Macron, cité dimanche par le journal.

Le président français se dit également "impressionné par le courage des manifestants". "Ils savent les risques qu'ils prennent en défilant tous les week-ends et, pourtant, ils poursuivent le mouvement pour faire vivre la démocratie dans ce pays qui en est privé depuis si longtemps", ajoute Emmanuel Macron. "Les femmes en particulier, qui défilent tous les samedis, forcent le respect".

>> Lire aussi : De nombreuses arrestations lors d'une manifestation de femmes en Biélorussie

"La Russie a un rôle positif à jouer"

Concernant le rôle du président russe Vladimir Poutine dans la recherche d'une solution à la crise politique après la réélection contestée le 9 août du président Loukachenko, Emmanuel Macron juge que l'on est encore loin du compte.

"Il se trouve que j'ai parlé à Vladimir Poutine le 14 septembre, le jour où il recevait Alexandre Loukachenko à Sotchi. Je lui ai dit que la Russie a un rôle à jouer et ce rôle peut être positif, s'il pousse Alexandre Loukachenko à respecter la vérité des urnes et à libérer les prisonniers politiques. C'était il y a quinze jours. Nous n'y sommes pas", déclare ainsi le président français.

Une rencontre avec Tikhanovskaïa "pas exclue"

Emmanuel Macron effectuera de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie, deux Etats baltes, qui espèrent son appui face à la crise politique au Bélarus et aux pressions russes. L'UE comme les pays baltes n'ont pas reconnu son élection et la Lituanie a donné refuge à la chef de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa.

L'Elysée a indiqué qu'il n'était "pas exclu" que le président français rencontre à Vilnius l'opposante bélarusse. Svetlana Tikhanovskaïa a déclaré jeudi au journal Le Figaro qu'elle "attend beaucoup" d'Emmanuel Macron et espère qu'il "s'engage pour nous aider à sortir de l'impasse".

agences/asch

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