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Accord historique sur un échange d'un millier de prisonniers au Yémen

L'accord a été discuté à Glion (VD), sur les hauteurs du lac Léman. [Reuters - Denis Balibouse]
Accord sur un échange d'un millier de prisonniers au Yémen. / Le Journal horaire / 22 sec. / le 27 septembre 2020
Les parties impliquées dans la guerre au Yémen se sont mises d'accord sur un échange de 1081 prisonniers après une semaine de discussions en Suisse, sous l'égide des Nations unies, a confirmé dimanche l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths.

Martin Griffiths a salué devant des journalistes et les délégations yéménites cet échange qui est "le plus important" dans l'histoire du conflit qui a débuté en 2014.

Le représentant onusien a également indiqué que les délégations avaient accepté de se retrouver "pour négocier de nouvelles libérations", lors de l'annonce dans un grand hôtel de Glion (VD), sur les hauteurs du lac Léman.

Les chefs de délégation des deux parties, qui n'ont pas fait de déclaration, se sont serrés la main et embrassés.

Déjà des échanges sporadiques

Dans le cadre d'un accord de paix parrainé par l'ONU et conclu en Suède en 2018, le gouvernement yéménite, soutenu par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite, et les rebelles Houthis appuyés par l'Iran étaient convenus d'un échange d'environ 15'000 détenus au total.

Depuis, les deux parties ont déjà échangé sporadiquement des prisonniers. Mais la libération de centaines de loyalistes et d'insurgés représenterait le premier échange à grande échelle depuis le début de la guerre.

L'accord, qui doit être mis en oeuvre dans deux semaines, porte sur la libération de "681 rebelles et de 400 membres des forces gouvernementales (et alliées), dont 16 Saoudiens et 4 Soudanais", a déclaré un membre de la délégation gouvernementale ayant requis l'anonymat.

Supervision du CICR

Le CICR va superviser le retour des prisonniers auprès de leurs familles. "Cette libération soulagera les souffrances de nombreux détenus et de nombreuses familles qui attendent depuis si longtemps d'être réunies", a affirmé Fabrizio Carboni, lors de l'annonce.

"En tant qu'intermédiaire neutre (...), nous sommes prêts à aider à la libération une fois que le plan de mise en oeuvre aura été approuvé", a-t-il poursuivi. Le responsable du CICR a qualifié l'accord d'"étape très positive" mais a appelé les parties à s'entendre rapidement sur les étapes, les questions logistiques et les garanties sécuritaires afin que "cette opération (...) devienne réalité".

Le conflit au Yémen a fait des dizaines de milliers de morts, pour la plupart des civils, et entraîné ce que l'ONU a décrit comme étant la pire crise humanitaire dans le monde.

ats/asch

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