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La France signe la fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants

Un lion saute à travers un cerceau en feu dans un cirque à Kiev enUkraine, le 27 juin 2013. (image d'illustration). [Keystone - Efrem Lukatsky]
La France signe la fin des animaux sauvages dans les cirques itinérants. / Le Journal horaire / 23 sec. / le 29 septembre 2020
Les animaux sauvages vont disparaître dans les années à venir des cirques ambulants et les orques et dauphins sortir des delphinariums, a annoncé mardi le gouvernement face à la montée en puissance de la question du bien-être animal dans le débat public.

Après des années de polémiques, la nouvelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a voulu "ouvrir une nouvelle ère dans notre rapport à ces animaux. Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l'on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être".

Le gouvernement va mettre 8 millions d'euros (8,6 millions de francs) sur la table pour la reconversion des cirques ambulants (les cirques et autres spectacles sédentaires ne sont pas concernés) et des personnels des trois delphinariums du pays.

Reproduction interdite

Une enveloppe jugée "ridicule" par le directeur général du Marineland d'Antibes, Pascal Picot, qui a dénoncé le fait qu'il n'y ait eu "aucune concertation".

Barbara Pompili s'est aussi engagée à aider les quatre élevages français de visons pour fourrure, qui vont également devoir fermer.

La ministre ne s'est pas engagée sur un échéancier pour les cirques, mais selon des sources de la profession reçues la semaine dernière au ministère, elle a évoqué une transition de cinq ans. Elle a annoncé une fermeture "sous cinq ans" des élevages de visons et une fourchette de "7 à 10 ans pour préparer la suite" des delphinariums où la reproduction est désormais interdite.

La France rejoint la vingtaine de pays européens qui ont déjà interdit ou limité la présentation d'animaux sauvages dans les cirques. Des restrictions également prises par quelque 400 collectivités locales en France, a rappelé Barbara Pompili.

Uniquement pour la faune sauvage

Le sujet du bien-être animal a été récemment porté par la campagne pour un "référendum pour les animaux", soutenue par plus de 750'000 internautes et 141 parlementaires (il faudrait 4,7 millions de signataires et 185 parlementaires pour organiser le scrutin). Et plusieurs propositions de loi ont été déposées, dont une du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) doit être examinée début octobre à l'Assemblée.

Les annonces de Barbara Pompili ne concernent que la faune sauvage, les questions des animaux d'élevage relevant du ministère de l'Agriculture. Mais une association en pointe comme L214 a d'ores et déjà "salué" la mesure sur les visons, tout en estimant qu'elle ne faisait que "combler un retard".

afp/kkub

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