tiendront avant le 9 janvier, a annoncé dimanche le président Pervez Musharraf.
On parlait jusqu'alors du 15 février.
Le président du Pakistan Pervez Musharraf a restauré dimanche le
calendrier électoral en annonçant des législatives avant le 9
janvier comme prévu avant l'état d'urgence instauré il y a huit
jours, mais il a maintenu cette loi d'exception pour, dit-il,
assurer des conditions propices à la tenue du scrutin.
Il semble ainsi faire marche arrière, après que le pouvoir eut
annoncé dans la semaine que les législatives n'auraient lieu que
mi-février. Pervez Musharraf a affronté durant toute la semaine
d'intenses pressions, de la part de la communauté internationale,
de Washington dont il est l'allié-clé dans sa "guerre contre le
terrorisme" au premier chef, mais aussi de la rue.
Serment en civil
Le général Musharraf, au pouvoir depuis un coup d'Etat il y a
huit ans, a aussi réitéré sa promesse de renoncer à ses fonctions
de chef des armées avant de prêter serment pour son second mandat
de président. "Je prêterai mon serment de président en civil",
a-t-il lancé au cours de sa première conférence de presse depuis
l'imposition de l'état d'urgence.
Ce scrutin au suffrage universel direct pour désigner le Parlement
et les assemblées provinciales doit consacrer le retour de la
démocratie dans cette République islamique. Le Parlement sera
dissous jeudi 15 novembre comme le prévoit la Constitution et un
gouvernement intérimaire expédiera les affaires courantes, a assuré
Pervez Musharraf.
Etat d'urgence
Mais il a laissé entendre que ces élections seraient organisées
sous le régime de l'état d'urgence, qui a conduit jusqu'à présent à
la détention ou l'assignation à résidence de plus de 3000
opposants. "Je comprends qu'elle devrait être levée mais je ne peux
pas fixer de date", a-t-il asséné, invoquant la multiplication sans
précédent ces quatre derniers mois des attentats suicide dans tout
le pays et la progression inquiétante des combattants islamistes
dans le nord-ouest du pays.
"Cet état d'urgence est nécessaire pour assurer des conditions
propices aux élections", a estimé le chef de l'Etat. "L'armée
dirige maintenant les opérations" dans le nord-ouest du pays, a
indiqué le général Musharraf, promettant une "opération militaire
qui ne s'achèvera qu'avec la défaite des terroristes".
agences/boi
Une semaine d'état d'urgence
Pervez Musharraf a imposé l'état d'urgence le 3 novembre en invoquant une recrudescence sans précédent des attentats islamistes et l'ingérence de la justice dans le domaine politique.
Le président est depuis sous le feu des critiques de l'opposition et des capitales occidentales qui considèrent qu'il a trouvé là un prétexte pour s'agripper à un pouvoir vacillant à l'approche des législatives.