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Paris a vu éclore la plus grande ferme urbaine sur les toits d'Europe

Le rooftop maraîcher d'Agripolis a vu le jour sur le toit du Palais des expositions de Paris. [keystone - Mohammed Badra]
Une ferme urbaine de 14 000 mètres carrés en plein coeur de Paris / Le 12h30 / 2 min. / le 5 octobre 2020
Une ferme urbaine de 14'000 m² a récemment vu le jour sur le toit du Palais des expositions à Paris. Baptisé "Nature Urbaine", le projet a été mené par Agripolis, une start-up à l’origine d’une dizaine d’autres fermes du genre.

Sur le toit du Palais des expositions, au coeur de Paris, on cultive depuis cet été des tomates, des aubergines, de la sauge ou encore du basilic. Il s'agira à terme de la plus grande ferme urbaine installée en hauteur d'Europe.

Pour l’heure, si seul un tiers de la surface est utilisée, ce rooftop maraîcher doit encore se développer. Il s'étendra au final sur près de 14'000 m² où seront produits chaque jour, en saison, des milliers de fruits et légumes issus d’une vingtaine d’espèces différentes.

Hydro- et aéroponie

Deux techniques de culture révolutionnaires sont utilisées dans cette ferme urbaine. Afin de ne pas capter la pollution de la ville, la culture hydroponique permet de nourrir les plantes avec une eau et des nutriments qui circulent en boucle totalement fermée.

Ensuite, une partie de la production est cultivée à la verticale sur des colonnes en plastique à l'intérieur desquelles prennent racines les plantes. Cela s'appelle l'aéroponie. Un système les arrose d’eau et de nutriments tout en économisant de la place, de la terre, de l’eau. Sans compter que cette technique est plutôt légère. Un aspect important lorsque l'on cultive sur un toit.

La production, cultivée sans insecticides, est destinée à des restaurants et à un supermarché du coin. Le tout est vendu un peu moins cher que le bio.

Agriculture du futur?

Proposer un modèle d’agriculture durable et une alternative aux consommateurs des grandes villes, tout en verdissant ces dernières et en profitant des toits: l’idée séduit de plus en plus dans le monde. Et dans ce domaine, la start-up française Agripolis, en charge de "Nature Urbaine", commence à avoir une belle expérience.

Mais son fondateur, Pascal Hardy, insiste : les fermes du genre ne vont pas remplacer l'agriculture classique. "L'agriculture urbaine doit se positionner en complémentarité de l’agriculture traditionnelle ", explique-t-il. "Ici, on ne peut pas, par exemple, faire pousser de pommes de terre. Et en volume, les fermes urbaines ne pourraient pas suffire à nourrir les villes. Ce n'est pas l'objectif."

Sujet radio: Ariane Hasler

Adaptation web: Fabien Grenon

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