Au musée d'Orsay, à Paris, aux murs remplis de toiles de femmes nues, une étudiante a été refoulée à cause de son décolleté. Et sur les réseaux sociaux, les images de seins ou de vulves sont régulièrement censurées.
Pourquoi tant de crispations? Camille Froidevaux-Metterie, philosophe et professeure de sciences politiques, déplore des diktats grandissants.
"Depuis à peu près toujours, les femmes sont réduites à leurs corps, des corps pour les enfants qu'elles font et pour les hommes qui les convoitent. Lorsque ces corps se dévoilent en dehors de l'espace privé, c'est socialement inacceptable", rappelle la chercheuse, pour qui la solution passe par l'éducation.
Pour aller plus loin: Camille Froidevaux-Metterie, "Le Corps des femmes", aux éditions Philo et "Seins, en quête d'une libération", chez Anamosa.
Caroline Stevan