"Il y a de nombreux blessés au sein de la population civile, l'infrastructure civile est endommagée", a indiqué sur sa page Facebook un représentant du ministère, sans plus de précisions sur la nature des frappes et des dégâts.
Les combats entre Arméniens et Azerbaïdjanais sur le front du Haut-Karabakh font rage vendredi pour le sixième jour d'affilée, les deux camps s'accusant d'avoir provoqué les hostilités.
Griefs contre la Turquie
Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron, qui entretient déjà des relations difficiles avec son homologue Recep Tayyip Erdogan, a affirmé dans la nuit de jeudi à vendredi que 300 combattants "djihadistes" ont quitté la Syrie pour rejoindre l'Azerbaïdjan en passant par la Turquie. Une "ligne rouge" selon lui.
Le président russe et le Premier ministre arménien ont exprimé vendredi au téléphone leur "sérieuse préoccupation" sur la présence supposée de ces combattants pro-turcs du Moyen-Orient au Haut-Karabakh.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a en outre accusé la partie turque d'être impliquée militairement dans le conflit au côté de l'Azerbaïdjan avec "des véhicules militaires, des armes, ainsi que des conseillers militaires" et en transportant des "milliers de mercenaires et de terroristes" vers le front du Karabakh.
Des bilans partiels
Selon les bilans très partiels communiqués depuis dimanche, 190 personnes ont perdu la vie, 158 soldats séparatistes, 13 civils arméniens et 19 civils azerbaïdjanais. Bakou n'a toujours pas communiqué de pertes militaires.
Mais le bilan pourrait être bien plus lourd, l'Arménie affirmant que 1280 soldats azerbaïdjanais sont morts, quand Bakou assure avoir tué au moins 1900 militaires adverses.
Le Haut-Karabakh, en majorité peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan, entraînant une guerre au début des années 1990 qui avait fait 30'000 morts. Le front est quasi-gelé depuis, malgré des heurts réguliers, notamment en 2016.
agences/lan
Emmanuel Macron s'entretient avec ses homologues arméniens et azerbaidjanais
Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu vendredi avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaidjanais Ilham Aliev qu'il a de nouveau appelé à déclarer un cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, a indiqué l'Elysée.
Alors que les combats se sont intensifiés vendredi, le président français a "réitéré les appels à un cessez-le-feu et proposé d'enclencher un processus et une méthodologie permettant d'aboutir à une reprise des négociations dans le cadre du groupe de Minsk", a précisé la présidence. "Les travaux commencent dès ce soir", selon elle.
La France est coprésidente, avec les Etats-Unis et la Russie, du groupe de Minsk chargé d'une médiation dans ce conflit.
Au moins 28 combattants syriens pro-turcs tués
Au moins 28 combattants syriens pro-turcs ont péri dans les combats dans la région du Haut-Karabakh, a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces combattants, qui appartiennent à des groupes rebelles fidèles à Ankara, faisaient partie des hommes envoyés par la Turquie pour prêter main fortes aux Azéris depuis la semaine dernière, a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.