Colombie: fin de la médiation de Chavez
Le porte-parole du président colombien Alvaro Uribe a précisé
que la décision a été motivée par l'intervention directe de Hugo
Chavez auprès du chef des forces armées colombiennes au sujet de la
situation des otages détenus par les FARC (Forces armées
révolutionnaires de Colombie), ce que lui avait formellement
interdit Bogota. Le Venezuela a affirmé accepter tout en la
regrettant "la décision souveraine" du gouvernement colombien de
mettre fin à la médiation.
Défié, Alvaro Uribe réplique
En appelant le général Mario Montoya plus tôt mercredi, Hugo
Chavez a défié un ordre direct d'Alvaro Uribe, qui avait demandé au
président vénézuélien de ne pas évoquer le sujet des otages avec
des responsables militaires colombiens, a précisé le porte-parole
Mauricio Velasquez.
Le président colombien avait donné son accord cet été pour
accorder à Hugo Chavez le rôle de médiateur dans ces négociations
visant à échanger des otages des FARC, dont la Franco-Colombienne
Ingrid Betancourt, contre des rebelles détenus par les autorités
colombiennes. Alvaro Uribe avait donné jusqu'à la fin décembre à
son homologue vénézuélien pour obtenir des résultats.
Le président français Nicolas Sarkozy demande à son homologue
colombien Alvaro Uribe de "maintenir le dialogue" avec le
Vénézuélien Hugo Chavez, a-t-on appris jeudi de source proche de la
présidence française. Le comité de soutien d'Ingrid Betancourt
s'est immédiatement "félicité" de cette déclaration, se disant
"heureux de pouvoir compter sur le soutien permanent de la
France".
agences/cab
Le chantage de FARC
Les FARC, qui comptent près de 17'000 guérilleros, demandent l'échange de 45 otages - dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et trois Américains - contre la libération de 500 des leurs en prison.
Ingrid Betancourt, ancienne candidate à l'élection présidentielle en Colombie, a été enlevée le 23 février 2002.
Hugo Chavez sans preuves
Hugo Chavez avait été reçu mardi par Nicolas Sarkozy et il s'était entretenu le même jour avec la famille d'Ingrid Bétancourt.
Il n'avait pas été en mesure d'apporter des preuves que l'otage franco-colombienne est encore en vie.
Le jour même de l'arrivée du président du Venezuela à Paris, Alvaro Uribe avait indiqué que la médiation se terminerait "au mois de décembre".