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Une preuve qu'Ingrid Betancourt est en vie

Ingrid Betancourt est au plus mal, selon un ancien otage des FARC.
Ingrid Betancourt apparaît très amaigrie sur la vidéo
Le gouvernement colombien a diffusé des vidéos de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt. Ces images datées du 24 octobre sont la première preuve de vie de l'ex-candidate à la présidence colombienne depuis 2003.

Une vidéo diffusée vendredi à l'aube par les autorités montre
Ingrid Betancourt, détenue par les Forces armées révolutionnaires
de Colombie (marxistes) depuis 2002, dans un état d'extrême
maigreur, la tête baissée et apparemment très lasse.

L'otage franco-colombienne ne parle pas sur les images diffusées
par le gouvernement. Les vidéos montrent aussi trois Américains
aussi pris en otage mais qui semblent en meilleure santé. Selon son
petit-fils, Ingrid Betancourt aurait aussi écrit une lettre à sa
maman qui se trouverait avec la vidéo.

Trois rebelles capturés

L'armée colombienne a indiqué avoir capturé à Bogota trois
guérilleros des milices urbaines de Bogota avec ces preuves de vie
de plusieurs otages, a déclaré le Haut commissaire colombien pour
la paix Luis Carlos Restrepo.



Des photos des otages ont également été découvertes par la police
lors de l'arrestation des trois rebelles, a-t-il précisé, ajoutant
qu'il était difficile de dater certaines d'entre elles L'armée,
a-t-il dit, détient aussi des preuves de vie de policiers, d'hommes
politiques et de militaires colombiens détenus par les FARC.

Une priorité de Sarkozy

Nicolas Sarkozy, qui a fait de la
libération de l'ex-candidate écologiste à l'élection présidentielle
colombienne une de ses priorités, considérait depuis son arrivée à
l'Elysée en mai une "preuve de vie" de l'otage comme une condition
sine qua non à l'ouverture de négociations avec les Farc.



Cette annonce survient une semaine après que le gouvernement
colombien et le président Alvaro Uribe ont décidé de mettre fin à
la médiation confiée au président Hugo Chavez en vue d'obtenir un
échange humanitaire entre les autorités et les FARC.



Reçu la semaine dernière à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, Hugo
Chavez avait indiqué que le chef des Farc s'était engagé à fournir
une preuve de vie d'Ingrid Betancourt "avant la fin de
l'année".



agences/boi

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Soulagement unanime

Le fils d'Ingrid Betancourt, Lorenzo, s'est dit "heureux" de ces nouvelles de sa mère.

"J'attends de voir la vidéo car je sais qu'elle n'a pas l'air en très bonne santé", a ajouté le jeune homme. "Je sais qu'elle a écrit une lettre à ma grand-mère et qu'elle était avec la vidéo. J'attends de voir ce qu'elle dit."

La soeur d'Ingrid Betancourt, Astrid, s'est dite "très émue" de ces images pourtant "tristes". Elle parlait aussi au nom de leur maman.

"Elle est vivante", s'est réjoui Nicolas Sarkozy. "Pour nous tous, c'est un encouragement". Ces preuves de vie "sont incontestables", à ses yeux.

"Tout ce qu'on a fait depuis six mois trouve aujourd'hui sa concrétisation", a conclu le président français. "On ne laissera jamais tomber Ingrid Betancourt."

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est lui "réjoui" et a ajouté qu'il fallait "intensifier les efforts en vue d'une solution humanitaire permettant la libération de tous les otages".

Le comité de soutien à Paris d'Ingrid Betancourt a fait part vendredi de son "soulagement" mais a souligné son "inquiétude" et "l'urgence" de sa libération.

Une lettre de "désespoir"

Ingrid Betancourt a adressé à sa famille une lettre de 12 pages de "désespoir et de solitude", a affirmé son fils Lorenzo, après avoir pris connaissance du contenu du texte par sa grand-mère Yolanda Pulecio.

"Elle n'en peut plus. Il faut la secourir. On sent qu'elle ne va tenir très longtemps", a déclaré Lorenzo Delloye. "C'est une lettre de désespoir de femme qui crie au secours mais malgré tout une mère qui nous aime", a-t-il ajouté.

Le fils de l'otage franco-colombienne venait de s'entretenir par téléphone avec sa grand-mère qui lui a fait part d'extraits de cette lettre de 12 pages que les autorités colombiennes lui ont fait lire à Bogota.