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L'OMS appelle à combattre la lassitude croissante liée au Covid-19 - Le suivi de la pandémie

Selon les données publiées lundi soir par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève et qui portent jusqu'à dimanche matin, le nombre de nouveaux cas en une semaine a progressé de 1%, à un peu plus de 2 millions. [keystone - Bienvenido Velasco]
Nouveaux records de contaminations de Covid dans le monde (OMS) / Le Journal horaire / 34 sec. / le 6 octobre 2020
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé mardi les gouvernements à combattre la lassitude croissante des populations face à la pandémie et aux mesures de restrictions engagées.

Au total, 1'045'097 décès ont été officiellement comptabilisés dans le monde, pour plus 35'5 millions de cas, selon un comptage établi par l'AFP mardi à la mi-journée.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 210'196 décès pour 7'458'982 cas recensés. Suivent le Brésil avec 146'675 morts et 4'927'235 cas, l'Inde avec 103'569 morts et 6'685'082 cas, le Mexique avec 81'877 morts et 789'780 cas, et le Royaume-Uni avec 42'369 morts et 515'571 cas.

>> La carte du SRAS-CoV-2 dans le monde:

La seconde vague dépasse les précédents sommets

Selon les données publiées lundi soir par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève et qui portent jusqu'à dimanche matin, le nombre de nouveaux cas en une semaine a progressé de 1%, à un peu plus de 2 millions. Après plusieurs reculs, celui des nouveaux décès a augmenté à nouveau, de 7%, pour s'établir à plus de 39'000.

Selon les données publiées lundi soir par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève et qui portent jusqu'à dimanche matin, le nombre de nouveaux cas en une semaine a progressé de 1%, à un peu plus de 2 millions. [keystone - Bienvenido Velasco]keystone - Bienvenido Velasco
Nouveaux records de contaminations de Covid dans le monde (OMS) / Le Journal horaire / 34 sec. / le 6 octobre 2020

Trois régions, le continent américain, l'Europe et une partie de l'Asie, ont rassemblé plus de 90% des cas la semaine dernière. Cinq pays sont responsables de 60% d'entre eux. De son côté, Israël a fait face à la plus importante incidence.

La situation reste préoccupante en Europe, mais les sommets identifiés actuellement sont notamment attribués à l'extension des capacités de surveillance de la pandémie. Cette région a été la deuxième la plus affectée la semaine dernière derrière le Pacifique occidental où les nouveaux cas ont augmenté de 8%. La pandémie avance également en Méditerranée orientale mais ralentit sur le continent américain, dans une partie de l'Asie et en Afrique.

Côté décès, l'augmentation est surtout portée sur le continent américain où ceux-ci se sont étendus de 13%. Suivent le Pacifique occidental, l'Afrique, l'Europe et la Méditerranée orientale. Le nombre de décès a seulement diminué dans une partie de l'Asie, précise l'organisation.

Au total, les victimes sont désormais plus d'un million. Le nombre de cas s'établit à environ 35 millions.

L'OMS appelle à combattre la lassitude croissante liée au Covid-19

Par ailleurs, en Europe, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé mardi les gouvernements à combattre la lassitude croissante des populations face à la pandémie et aux mesures de restrictions engagées.

"Sur la base des données d'enquête agrégées des pays de la région, nous pouvons constater, sans surprise, que la lassitude des personnes interrogées augmente (...), on estime aujourd'hui qu'elle a atteint plus de 60% dans certains cas", a indiqué dans un communiqué le directeur de la branche Europe de l'OMS Hans Kluge, qui relève que les populations ont fait des "sacrifices immenses" depuis huit mois et les premiers cas constatés de Covid.

Pour contrer cette "fatigue", les autorités doivent écouter les publics et créer avec eux les réponses pour continuer à lutter contre la pandémie. Il a notamment cité l'exemple d'une municipalité danoise qui a associé les étudiants pour la mise en place du nouveau protocole d'accueil respectueux des exigences sanitaires lors de la rentrée universitaire.

ITALIE - Le pays envisage de généraliser le port du masque à l'extérieur

Le gouvernement de Giuseppe Conte envisage de rendre le port du masque obligatoire à l'extérieur dans toute l'Italie, a déclaré mardi le ministre de la Santé Roberto Speranza.

Lourdement frappée au printemps par la pandémie, l'Italie voit augmenter ces dernières semaines le nombre de cas, même si le taux d'infection y reste bien inférieur à d'autres grands pays d'Europe comme la France, l'Espagne ou le Royaume-Uni.

USA - Donald Trump n'a plus de symptômes selon son médecin

Dans un très bref bulletin de santé diffusé mardi, le médecin de Donald Trump Sean Conley a assuré que le président ne présentait désormais plus "aucun symptôme" du Covid-19. "Il a passé une première nuit reposante chez lui (...) Il continue globalement à aller très bien".

"JE ME SENS BIEN!", a tweeté le président américain, se disant impatient de débattre une nouvelle fois, le 15 octobre, avec son adversaire démocrate Joe Biden.

A moins d'un mois du scrutin, Donald Trump joue, tweets et vidéos à l'appui, la carte du dirigeant sans peur ayant dompté le virus et appelant ses compatriotes à ne pas laisser le Covid-19 les "dominer".

BELGIQUE - Nouvelles restrictions

Le gouvernement belge a annoncé mardi de nouvelles restrictions sur la vie sociale et les rassemblements à compter de vendredi afin de lutter contre la propagation du coronavirus, notamment la fermeture des bars et cafés à 23 heures.

Depuis huit jours, cet horaire de fermeture devait être respecté à Bruxelles. La mesure sera désormais étendue à tout le pays à partir de vendredi pour une durée d'un mois.

Par ailleurs chaque individu ne sera autorisé à voir, sans masque, qu'"un maximum de trois personnes" (hors membres du foyer), ce que les autorités belges ont appelé "la bulle des contacts rapprochés". Jusqu'à présent une "bulle" de cinq personnes était permise.

ESPAGNE - 12'000 nouveaux cas

Le nombre de cas confirmés de contamination au coronavirus en Espagne depuis le début de l'épidémie s'est élevé mardi à 825'410, dont 11'998 nouvelles infections signalées au cours des dernières 24 heures, montrent les données du ministère de la Santé.

Les autorités espagnoles ont également recensé 484 décès sur les sept derniers jours, portant le bilan dans le pays à 32'486 morts.

Après Madrid vendredi, Leon et Palencia vont être soumises à partir de mardi à un bouclage partiel. Cela doit permettre de ralentir la progression de l'épidémie.

Leon et Palencia, villes comptant respectivement 125'000 et 79'000 habitants, vont être partiellement bouclées pendant au moins deux semaines. Madrid et neuf communes de sa périphérie le sont déjà depuis vendredi soir.

ALLEMAGNE - Redressement de l'économie

Les commandes à l'industrie allemande ont augmenté de 4,5% en août selon les données publiées mardi par l'Office fédéral de la statistique, alimentant les espoirs d'un rebond solide au troisième trimestre de la première économie d'Europe après le choc lié à la crise du coronavirus.

Cette hausse est bien supérieure à la progression de 2,6% qui était attendue par le consensus, ce qui signale un redressement de l'économie allemande vers ses niveaux d'avant-crise.

Par ailleurs, le nombre de cas confirmés en Allemagne a grimpé à 303'258, soit 2639 cas de plus que la veille, selon les données publiées mardi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses.

Douze décès supplémentaires ont été signalés, ce qui porte le total à 9546 morts depuis le début de l'épidémie dans le pays.

Les villes de Berlin et Francfort ont annoncé de leur côté la mise en place d'un couvre-feu et une restriction des contacts sociaux. Dans la capitale allemande, la plupart des magasins ainsi que tous les restaurants et bars devront fermer de 23h00 à 06h00 du matin à partir de samedi et au moins jusqu'au 31 octobre.

FRANCE - Le gouvernement veut élargir l'accès au fonds de solidarité

Le gouvernement français est prêt à redéfinir les seuils permettant aux entreprises d'accéder au fonds de solidarité et d'ouvrir à d'autres secteurs ce dispositif de soutien mis en place pour pallier les baisses de chiffres d'affaires, a annoncé mardi le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Ce dispositif permet actuellement à une entreprise comptant jusqu'à 20 salariés de toucher jusqu'à 10'000 euros par mois. "On va voir si on ne peut pas augmenter ce seuil, on y réfléchit", a dit le ministre.

Par ailleurs, le dispositif n'est accessible que si une entreprise est fermée ou subit une perte de 80% de son chiffre d'affaires. "Je proposerai aussi au Premier ministre que nous baissions ce seuil", a ajouté Bruno Le Maire.

Ce dernier souhaite enfin, "avec un souci de justice et de protection", que le fonds de solidarité soit accessible à des secteurs qui prennent eux aussi de plein fouet la crise économique liée à l'épidémie. Il a notamment cité le secteur de l'événementiel, les fleuristes, les graphistes qui n'ont plus de cartons d'invitation à produire pour un mariage par exemple, les photographes.

Ces modifications, a-t-il précisé, seront présentées dès la semaine prochaine par le Premier ministre Jean Castex à l'occasion d'un prochain comité interministériel sur le tourisme.

Entrée en vigueur de nouvelles restrictions à Paris

Par ailleurs, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur mardi pour au moins 15 jours à Paris, placée en zone d'alerte sanitaire maximale.

Dans la capitale française, les bars devront rester fermés, tandis que les restaurants pourront continuer à accueillir des clients à condition de respecter un strict protocole sanitaire. Une "jauge" sera mise en place dans les centres commerciaux et grands magasins pour encadrer le nombre de personnes pouvant se croiser, et foires et congrès sont interdits.

A Marseille, une semaine après une fermeture totale décriée par la profession et les élus, les restaurants ont pu rouvrir selon le même protocole.

Au niveau national, le pays a enregistré 10'489 cas de contamination au nouveau coronavirus en 24 heures. Soixante-six décès supplémentaires ont été signalés.

GRANDE-BRETAGNE - Utilisation du remdesivir rationnée

L'antiviral remdesivir sera désormais administré en priorité aux cas les plus graves de patients infectés par le COVID-19, en raison d'une demande croissante pour ce traitement développé par l'américain Gilead, ont fait savoir les autorités britanniques de santé.

L'augmentation des cas et de patients hospitalisés commence à peser sur les stocks britanniques de cet antiviral.

Il a été démontré que le remdesivir qui est l'un des traitements utilisés pour soigner le président américain Donald Trump raccourcissait le temps de récupération à l'hôpital dans les cas graves de Covid, la maladie causée par le nouveau coronavirus, sans pour autant en réduire la mortalité.

CHINE - L'image au plus bas dans les pays occidentaux

L'image de la Chine est à son plus bas historique dans de nombreux pays occidentaux, où l'opinion critique majoritairement sa gestion de la pandémie de Covid-19. C'est la conclusion d'un sondage du Pew Research Center publié mardi.

Réalisée dans 14 pays, cette étude met notamment en évidence une forte dégradation de la cote de la Chine aux Etats-Unis, où le président Donald Trump ne cesse de vouloir faire porter aux autorités chinoises la responsabilité de la propagation planétaire du virus. Quelque 73% des Américains ont une mauvaise opinion de la Chine, soit une augmentation de près de vingt points depuis l'arrivée du milliardaire républicain à la Maison Blanche en 2017.

L'image du géant asiatique est également à son plus bas historique en Australie, au Royaume-Uni, au Canada, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Espagne et en Suède, ainsi que, en Asie, en Corée du Sud.

MEXIQUE - Le bilan s'alourdit à plus de 80'000 décès

Le Mexique a recensé lundi 28'115 nouveaux cas confirmés d'infection et 2789 décès supplémentaires, soit des records quotidiens depuis le début de l'épidémie dans le pays, a rapporté lundi le ministère de la Santé.

Le bilan s'est ainsi alourdi à 789'780 cas de contamination et 81'877 morts. Les autorités sanitaires ont fait savoir que les hausses rapportées lundi tenaient compte de cas encore non répertoriés remontant jusqu'en juin.

HONDURAS - Fonctionnaires soupçonnés de malversations avec le Covid

Deux anciens hauts responsables de l'agence d'achats de l'Etat hondurien, soupçonnés de malversations avec les fonds publics levés pour la lutte contre le coronavirus ont été arrêtés lundi, a annoncé la justice. La corruption est très répandu dans le système de santé du pays.

Elle soulève l'indignation au sein de la population qui a manifesté son mécontentement à de nombreuses reprises depuis le début de la crise sanitaire en mars.

L'ancien directeur d'Invest-H, l'agence d'achat de l'Etat, est accusé de "malversations avec les fonds publics dans des achats réalisés durant la situation d'urgence pour le Covid-19", a précisé le parquet hondurien sur Twitter. L'ancien administrateur d'Invest-H, a lui aussi été arrêté pour les mêmes chefs d'accusation, passibles au Honduras de six à neuf ans de prison.

Les deux hommes sont accusés d'avoir dépensé l'équivalent de plus de 4000 dollars pour isoler cinq fonctionnaires dans un hôtel de luxe après avoir été en contact avec des personnes infectées par le coronavirus, alors que d'autres solutions gratuites existaient.

IRAN - Plus de 4000 cas en 24 heures

Les nouveaux cas de contamination au coronavirus ont dépassé pour la première fois en Iran la barre des 4000 en une journée, au lendemain d'un bilan record de mortalité quotidienne, selon les chiffres officiels publiés mardi.

Les autorités sanitaires ont déploré lundi 235 décès supplémentaires dus au nouveau coronavirus en 24 heures, chiffre égalant le record de mortalité quotidienne établi fin juillet.

Selon les chiffres officiels, la pandémie a fait 27'419 morts (sur un total de 479'825 personnes infectées) en Iran, pays de loin le plus touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient.

RTSinfo avec les agences

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Le traitement lopinavir-ritonavir pas efficace

Une étude britannique a conclu que l'association des médicaments antiviraux lopinavir et ritonavir, utilisée contre le virus du sida, n'est pas efficace chez les patients hospitalisés pour le Covid-19. Le traitement a été recommandé dans de nombreux pays.

Cette conclusion n'est pas nouvelle, puisque les chercheurs du vaste essai clinique britannique Recovery l'avaient publiquement annoncée le 29 juin. Mais ils en publient cette fois les résultats détaillés dans la revue médicale The Lancet.

L'association lopinavir-ritonavir ne permet pas non plus de réduire les risques d'être placé sous ventilation artificielle, ni de raccourcir la durée d'hospitalisation.

L'essai Recovery, qui comprend 13'000 patients de 176 hôpitaux britanniques, a permis d'améliorer considérablement les connaissances sur les traitements contre le Covid-19.

Il a d'abord montré au début juin que l'hydroxychloroquine n'avait pas d'effet bénéfique. Ensuite, à la mi-juin, il a mis en évidence le fait que la dexaméthasone (un corticoïde) réduisait la mortalité chez les malades gravement atteints. Ce traitement est l'un de ceux qui ont été administrés au président américain Donald Trump ces derniers jours.

FMI débloque de nouveaux fonds pour 28 pays très pauvres

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi le versement d'une nouvelle aide d'urgence pour 28 pays parmi les plus pauvres du monde pour leur permettre et de mieux faire face à l'impact de la pandémie de Covid-19. Il avait pris une mesure identique à la mi-avril pour 25 pays.

Cette annonce doit aider ces pays à couvrir les remboursements de leur dette envers le FMI pendant les six prochains mois et "dégager leurs maigres ressources pour leurs efforts en matière d'urgence médicale et d'aide" face à la pandémie.