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Cafés et bars ferment pour un mois à Bruxelles - Le suivi de la pandémie

Un bar à Bruxelles. [Keystone - Francisco Seco/AP]
Un bar à Bruxelles. - [Keystone - Francisco Seco/AP]
Les cafés et bars devront fermer à partir de jeudi matin sur tout le territoire de la région de Bruxelles pour endiguer la propagation du coronavirus, qui s'accélère dans la capitale belge, ont annoncé mercredi les autorités.

Au total, 1'051'149 décès ont été officiellement comptabilisés dans le monde, pour plus 35'8 millions de cas, selon un comptage établi par l'AFP mercredi à la mi-journée.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 210'918 décès pour 7'501'847 cas recensés. Suivent le Brésil avec 147'494 morts et 4'969'141 cas, l'Inde avec 104'555 morts et 6'757'131 cas, le Mexique avec 82'348 morts et 794'608 cas, et le Royaume-Uni avec 42'445 morts et 530'113 cas.

>> La carte du SRAS-CoV-2 dans le monde:

BELGIQUE - Cafés et bars fermés pour un mois

Les cafés et bars devront fermer à partir de jeudi matin sur tout le territoire de la région de Bruxelles pour endiguer la propagation du coronavirus, qui s'accélère dans la capitale belge, ont annoncé mercredi les autorités.

La mesure est prévue pour un mois jusqu'au 8 novembre. La consommation d'alcool dans l'espace public est par ailleurs interdite dans les 19 communes de la région, a précisé une porte-parole de l'exécutif régional. Les restaurants peuvent rester ouverts.

FRANCE - Emmanuel Macron annonce "plus de restrictions"

Le président français Emmanuel Macron a estimé mercredi qu'il fallait "aller vers plus de restrictions" dans les zones où le Covid-19 "circule trop vite", alors que la situation sanitaire continue de se dégrader dans certaines régions.

Après Marseille et la Guadeloupe (Antilles) il y a dix jours, de nouvelles mesures de restriction sont entrées en vigueur mardi à Paris et sa proche banlieue, et le ministre de la Santé Olivier Véran fera le point sur la situation jeudi, avec l'éventuel basculement de nouvelles villes en "alerte maximale".

"Dans les endroits où ça circule trop vite, en particulier où ça circule beaucoup chez les personnes âgées, qui sont les plus vulnérables, et où on voit de plus en plus de lits occupés aux urgences, on doit aller vers plus de restrictions, comme celles qu'on a pu connaître par exemple dans les Bouches-du-Rhône ou dans Paris et la petite couronne", a fait valoir Emmanuel Macron lors d'un entretien télévisé.

Le chef de l'Etat a toutefois exclu une nouvelle limitation des déplacements: "La stratégie qu'on a retenue n'est pas celle-ci, elle est de responsabiliser nos citoyens: nous ne sommes pas, et nous ne serons pas pour plusieurs mois dans un temps normal", a-t-il expliqué.

ALLEMAGNE - Baisse inattendue de la production industrielle

La production industrielle allemande a reculé de 0,2% en août, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,5%. La production industrielle allemande a baissé de manière inattendue en août, suggérant une reprise moins forte que prévu de la plus grande économie européenne après la crise liée au coronavirus, selon des données de l'Office fédéral de la statistique publiées mercredi.

A noter que nombre de cas confirmés de contamination a grimpé à 306'086, soit 2828 cas de plus que la veille, selon les données rapportées mercredi par l'Institut Robert Koch (RKI) pour les maladies infectieuses. Par ailleurs, seize décès supplémentaires ont été signalés, ce qui porte le total à 9562 morts depuis le début de l'épidémie dans le pays.

ESPAGNE - Madrid dévoile son plan de relance

Signe de la gravité de la crise induite par la pandémie, le gouvernement de gauche de Pedro Sanchez a annoncé mardi que le PIB espagnol devrait chuter de 11,2% cette année, deux points de plus que prévu en mai. Le chômage grimpera, lui, à 17,1%, tout comme le déficit public qui devrait atteindre 11,3% cette année. La dette publique a déjà dépassé les 110% du PIB au deuxième trimestre.

Le Premier ministre espagnol a dévoilé mercredi son plan de relance pour redresser l'économie espagnole, grâce notamment à l'injection de 140 milliards d'euros de fonds européens.

Le plan comprendra plusieurs grands axes correspondant en partie aux demandes de Bruxelles: transformation écologique et numérique, cohésion sociale et territoriale, c'est-à-dire lutte contre la pauvreté et soutien aux zones rurales, et égalité hommes-femmes sur le marché du travail. L'Espagne compte aussi créer plus de 800'000 nouveaux emplois en trois ans grâce aux fonds du plan européen de relance.

Selon la ministre de l'Economie Nadia Calviño, tout ceci devrait rapporter deux ou trois points de croissance supplémentaires du PIB qui pourrait progresser dans le meilleur des cas de près de 10% l'an prochain.

Des affirmations optimistes dans un pays où le gouvernement débourse depuis avril 4 milliards par mois pour financer un plan massif de chômage partiel afin de tenter d'éviter les licenciements, et où les secteurs les plus touchés sont le tourisme et l'hôtellerie, moteurs de l'économie représentant ensemble 18% du PIB.

ITALIE - Port du masque obligatoire à l'extérieur

L'Italie a rendu obligatoire mercredi le port du masque en extérieur sur l'ensemble de son territoire, a annoncé le ministère de la Santé à la suite du feu vert du gouvernement à cette mesure.

Le gouvernement italien a aussi décidé mercredi de prolonger jusqu'au 31 janvier l'état d'urgence sanitaire, qui a fait plus de 36'000 morts dans le pays, a-t-on appris de source gouvernementale.

L'Italie connaît un accroissement constant du nombre de contaminations quotidiennes, mais nettement moins fort que dans d'autres pays européens comme la France, l'Espagne ou la Grande-Bretagne.

Par ailleurs, Silvio Berlusconi, ancien président du Conseil italien, a guéri du Covid. L'homme d'affaires de 84 ans a subi un test négatif au virus et attend le résultat d'un deuxième pour confirmation.

ROYAUME-UNI - Système de dépistage confronté à des problèmes

Le système britannique de dépistage était perturbé mercredi en raison de problèmes rencontrés par le groupe pharmaceutique suisse Roche dans un nouveau centre de distribution, qui a retardé l'expédition de certains produits.

Il y a seulement quelques jours, le groupe suisse avait déjà été touché par un problème technique qui avait généré un retard dans la communication de près 15'000 résultats positifs de contamination.

Le Royaume-Uni connaît depuis septembre une recrudescence de nouvelles infections et le système de tests peine à répondre à la demande de dépistage.

En Ecosse, pubs et cafés de cinq régions, comprenant les deux principales villes de Glasgow et Edimbourg, ne pourront plus servir d'alcool et devront fermer à 18h00. Ces mesures entrent en vigueur vendredi à 18h00 pour 16 jours, jusqu'au 25 octobre. Ils pourront en revanche faire de la vente à emporter.

ETATS-UNIS - Après la Maison Blanche, l'armée américaine touchée

L'appareil de sécurité nationale des Etats-Unis, le plus puissant au monde, est mis sous pression par la pandémie. Au lendemain du retour théâtral du président américain Donald Trump à la Maison Blanche, l'ensemble de l'état-major américain s'est mis en quarantaine mardi après des réunions avec le numéro deux des gardes-côtes, qui a été testé positif. L'amiral Charles Ray avait participé le 27 septembre à une réunion à la Maison Blanche en l'honneur des familles de médaillés américains.

Le Pentagone a assuré dans un communiqué que le fait que les plus hauts gradés américains travaillent depuis leur résidence n'avait "pas d'impact sur le niveau de préparation ou les capacités opérationnelles de l'armée américaine".

Plusieurs hauts responsables militaires soulignent en privé que le niveau d'alerte n'a pas été relevé après l'annonce de la maladie de Donald Trump, la semaine dernière.

Trump gèle les négociations sur un plan de soutien à l'économie

Le président américain, toujours soigné contre le COVID-19, a surpris tout le monde mardi en gelant les longues négociations entre son administration et les démocrates sur un nouveau plan de soutien à l'économie américaine destiné à compenser l'impact de la crise sanitaire. Ces négociations reprendront après l'élection présidentielle.

Cette annonce, effectuée via Twitter, a provoqué l'inquiétude de Wall Street où les titres ont marqué un repli de 2% par rapport à leur pic au cours des échanges, un revers pour le président républicain qui a érigé la santé des marchés financiers en signe des accomplissements de son mandat actuel.

Il s'agit de la première annonce majeure de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche lundi soir. Elle a a provoqué les critiques de Joe Biden, des démocrates du Congrès mais aussi de certains élus républicains, selon lesquels il faut apporter une aide supplémentaire aux millions d'Américains ayant perdu leur emploi depuis le début de la crise. De nombreux économistes et experts ont prévenu que l'absence d'un nouveau coup de pouce gouvernemental risquait de freiner le redressement économique.

>> Lire aussi : Donald Trump continue de minimiser la menace du coronavirus

Fermeture des magasins non essentiels à New York

Dès vendredi, les commerces non essentiels devront fermer et les lieux de culte devront drastiquement réduire leur nombre de fidèles pour au moins deux semaines dans les quartiers new-yorkais où la propagation du coronavirus a repris, a indiqué mardi le gouverneur de New York. Les écoles ont déjà été fermées.

Après avoir été durement frappée par le virus au printemps et déploré près de 24'000 morts, la ville de New York a réussi pendant des semaines à maintenir sa propagation au plus bas. Mais depuis septembre, le taux de positivité a commencé à remonter, pour frôler les 9% par endroit.

RUSSIE - Plus de 11'000 nouveaux cas en 24 heures

La Russie a fait état mercredi de 11'115 nouveaux cas en 24 heures, 500 de moins que la veille, pour un bilan total de 1'248'619 infections confirmées depuis le début de l'épidémie, selon les données fournies par les autorités sanitaires.

Le pays a recensé 202 décès supplémentaires liés au coronavirus au cours de la dernière journée, soit 21'865 depuis le début de la crise sanitaire.

CHINE - La Chine exhorte les USA à abandonner leur mentalité de "Guerre froide"

La crise du coronavirus a intensifié les attaques et accusations injustifiées des Etats-Unis à l'encontre de la Chine. C'est du moins ce que pense Pékin qui les a exhorté mercredi à cesser, accusant le secrétaire d'État américain Mike Pompeo de chercher à engendrer une confrontation politique et d'atteindre à la réputation de l'Empire du Milieu.

Mike Pompeo s'est rendu mardi à Tokyo où il a appelé à une coopération plus étroite avec l'Australie, l'Inde et le Japon, ses plus proches alliés en Asie et Océanie, pour contrer l'influence régionale croissante de la Chine dans la région. "Nous exhortons encore une fois les États-Unis à abandonner leur mentalité de Guerre froide et leurs préjugés idéologiques, et à mener les relations avec la Chine de manière constructive", a déclaré l'ambassade de Chine au Japon dans un communiqué.

Cette visite de Mike Pompeo en Asie de l'Est, la première depuis juillet 2019, intervient alors que les tensions entre Washington et Pékin s'aggravent notamment à propos de la gestion de la crise du coronavirus par Pékin.

INDE - Augmentation du travail des enfants à cause de la pandémie

Plus de dix millions d'enfants de moins de 14 ans travaillent en Inde, dans les champs ou les usines, pour nettoyer les tables des restaurants ou cirer les chaussures. Et la situation a empiré avec le coronavirus qui a dévasté l'économie et fermé les écoles des mois durant.

La loi interdit pourtant le travail des enfants de moins de 14 ans et ceux âgés de 14 à 18 ans ne peuvent travailler dans des activités dangereuses. Les employeurs peuvent être accusés pour faire travailler des enfants, ainsi que pour travail forcé et traite, mais les poursuites aboutissent rarement.

L'organisation indienne Bachpan Bachao Andolan (BBA) a secouru quelque 1200 enfants depuis avril, explique Dhananjay Tingal, directeur exécutif de l'organisation.

RTSinfo avec les agences

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Les effets indirects de la pandémie mettent en danger les droits des filles

À l'occasion de la Journée mondiale des filles le 11 octobre, Plan International Suisse, une organisation dédiée aux droits des filles, exprime sa préoccupation quant à la situation des filles dans le monde.

Dans le rapport de l'organisation, 95 % des filles interrogées déclarent en effet que la pandémie a eu un impact négatif sur leurs vies. Ces conséquences négatives sont multiples et complexes : les fermetures d'écoles entraînent une augmentation des mariages précoces, des grossesses précoces et de l'excision. La violence sexiste a augmenté dans le monde entier et les filles ne sont pas non plus en sécurité en ligne.

Ce rapport est basé sur un total de 7105 enquêtes menées dans 14 pays : Australie, Brésil, Équateur, Égypte, Éthiopie, Ghana, Inde, Mozambique, Nicaragua, Espagne, États-Unis, France, Vietnam et Zambie.