Membres de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, les deux victimes, âgées de 30 et 45 ans, "ont été prises par surprise" alors qu'elles "se trouvaient en surveillance dans une zone industrielle", a précisé le parquet de Pontoise dans un communiqué.
Cette nouvelle agression va venir s'ajouter à la liste de faits divers violents et emblématiques qui ont réancré depuis cet été la question de l'insécurité dans le débat politique français, à environ 18 mois de l'élection présidentielle.
"Ensauvagement"
"Il faut mettre fin à l'ensauvagement d'une partie de la société", avait déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en juillet, déclenchant une polémique, notamment avec la gauche.
L'un des policiers, touché par quatre balles, est entre la vie et la mort, selon des sources policières. Le second policier a lui reçu deux impacts à la cuisse et à la jambe, mais ses jours ne sont pas en danger.
Ils présentent tous les deux de multiples traces de coups, et le plus grièvement blessé souffre d'une fracture du crâne, a encore précisé le parquet.
Ces policiers ont été "massacrés" avec "selon toute vraisemblance la claire intention de tuer", a dénoncé Gérald Darmanin devant le commissariat auquel étaient rattachés les deux fonctionnaires. "Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne", a-t-il ajouté.
Trois individus recherchés
Selon des sources policières, trois individus sont recherchés pour cette attaque qui a eu lieu dans une zone commerciale entre une imprimerie et une entreprise de maintenance, loin de toute habitation.
Autour de 22H30, ces trois personnes sont arrivées aux abords de la voiture des policiers, pensant avoir affaire à "des gens du voyage", selon une source policière. Une fois que les policiers ont décliné leur profession, ils ont été extraits de leur voiture et attaqués. "Ils les ont pris pour des gitans déguisés en flic", selon une source policière.
"Ils ont été sortis de la voiture, roués de coups puis on leur a tiré dessus et volé leur arme de service", a affirmé un membre du syndicat de policiers Alliance. Dans la lutte, les agresseurs leur ont dérobé leurs armes de service et ont ouvert le feu.
Cette agression a suscité de nombreuses condamnations politiques, la droite et l'extrême droite fustigeant le laxisme, selon eux, du gouvernement.
afp/kkub