"Tous les hommes naissent comme des originaux, mais beaucoup meurent comme des photocopies. Ne permets pas que cela t'arrive!", recommandait à sa génération le jeune Carlo Acutis, mort à 15 ans d'une leucémie foudroyante.
Cette citation avait été reprise par le pape François en 2019 dans un long texte adressé aux jeunes, les mettant en garde contre un internet guidé par de "gigantesques intérêts économiques" et diffusant de "fausses nouvelles".
Un miracle reconnu
Né à Londres en 1991, Carlo Acutis est décédé dans la région de Milan le 12 octobre 2006. Il avait été déclaré "vénérable" à l'été 2018 et sa dépouille avait été transférée à Assise l'année suivante.
Un miracle, reconnu cette année par le Vatican, a ouvert la voie à sa béatification, dernière étape avant de devenir saint. En 2013, un enfant brésilien, souffrant de troubles digestifs et d'une rare anomalie du pancréas, avait été sauvé sans opération médicale après que sa famille eût prié pour l'intercession de Carlo, explique l'Eglise.
La béatification prévue en juin avait dû être repoussée en raison de l'épidémie du coronavirus.
Futur saint patron des internautes?
Pour devenir Saint, le Vatican devrait toutefois lui reconnaître un deuxième miracle. Seul hic: l'Eglise s'est déjà dotée officiellement en 2002 d'un "saint patron d'internet" qui n'a pourtant jamais surfé sur la toile mondiale. Il s'agit d'Isidore de Séville, archevêque espagnol du VIIè siècle mort en 636, qui compila une oeuvre encyclopédique en vingt volumes rassemblant toutes les connaissances disponibles à l'époque.
Altruiste et passionné d'internet
Fan d'internet et informaticien doué, amateur de sport, altruiste au point de vouloir s'occuper des sans-abris, et surtout habité d'une foi précoce et intense selon ses proches, le jeune homme né dans une famille peu pratiquante avait créé des sites numériques religieux ainsi qu'une exposition documentant les miracles eucharistiques qui a fait le tour du monde. Sa mère Antonia Salzano a confié que son fils s'imposait lui-même des temps maximum d'utilisation d'internet car il ne voulait pas en devenir "esclave".
ats/fgn