Publié

Attentats en Algérie: valse de démentis

Les attentats se sont succédé en Algérie depuis fin 06. [Google]
Les attentats se sont succédé en Algérie depuis fin 06. [Google]
La radio algérienne a démenti lundi l'annonce d'un attentat à Bouira. Une source sécuritaire avait auparavant déclaré qu'une explosion avait fait 20 morts au lendemain d'un double attentat, dont le bilan a lui aussi été réfuté.

Le double attentat de dimanche à Lakhdaria (est) visait
l'entreprise française de BTP, chargée de la réparation d'un tunnel
ferroviaire. Un ingénieur français avait été tué par l'explosion
d'une bombe actionnée à distance, placée au passage de sa voiture à
la sortie du chantier. Son chauffeur algérien avait également perdu
la vie dans cette attaque.



Le corps de l'ingénieur français doit être rapatrié dans la
journée en France. C'est la deuxième fois depuis le 21 septembre
que des Français sont visés par un attentat, mais c'est le premier
Français tué dans un attentat islamiste depuis 1994. Entre
septembre 1993 et la fin de l'année 1994, 71 étrangers, dont 22
Français, avaient été tués dans des attentats en Algérie.

Nouveau démenti

Ce dernier bilan a été réfuté lundi par le ministère algérien de
la défense. Dans un communiqué, ce dernier affirme que "l'attentat
a fait deux morts, un ressortissant français et son chauffeur de
nationalité algérienne travaillant pour une entreprise française de
travaux publics". Le ministère souligne également que "le bilan
rapporté par certains organes d'information est dénué de tout
fondement".

Le corps de l'ingénieur français doit être rapatrié dans la
journée en France. C'est la deuxième fois depuis le 21 septembre
que des Français sont visés par un attentat, mais c'est le premier
Français tué dans un attentat islamiste depuis 1994. Entre
septembre 1993 et la fin de l'année 1994, 71 étrangers, dont 22
Français, avaient été tués dans des attentats en Algérie.

L'ombre d'Al-Qaïda

S'ils se confirment, les deux attentats simultanés de dimanche
relèvent, selon les spécialistes, du mode opératoire habituel
d'Al-Qaïda (voir ci-contre). Celui-ci s'articule
autour d'une opération de diversion pour fixer les forces de
l'ordre et d'une attaque sur sa cible principale visant à faire le
maximum de dégâts.



afp/hoj

Publié

Le spectre d'Al-Qaïda

La localité de Beni Amrane où s'est produit l'attentat de dimanche fait partie du triangle (Boumerdès, Bouira, Tizi-Ouzou) où les groupes armés appartenant à Al-Qaïda au Maghreb Islamique continuent de perpétrer des actes terroristes périodiques en riposte aux opérations de ratissage des forces de sécurité algérienne.

L'attaque de dimanche marque une reprise des attaques contre des étrangers depuis septembre et l'attentat d'un autre convoi de Razel dans la même région, faisant huit blessés - deux Français, un Italien et cinq gendarmes de leur escorte.

Depuis une semaine, cinq actions terroristes ont déjà eu lieu dans cette région, faisant au moins 20 morts.

Jeudi, six soldats algériens avaient été tués dans la province lorsque leur convoi avait sauté sur une mine posée par des rebelles que l'on présume relever de cette organisation.

La dernière opération islamiste d'envergure avait visé le 11 décembre le siège de l'ONU, dans le quartier résidentiel de Hydra, et le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, faisait 41 morts, dont 17 agents de l'ONU, et plusieurs dizaines de blessés.