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Les bars et les restaurants ferment dans plusieurs pays ‒ Le point sur la pandémie de Covid-19 dans le monde

Toute l'Europe en état d'alerte. De nombreux pays épargnés par la première vague sont aujourd'hui rattrapés par la pandémie.
Toute l'Europe en état d'alerte. De nombreux pays épargnés par la première vague sont aujourd'hui rattrapés par la pandémie. / 19h30 / 2 min. / le 14 octobre 2020
Les Pays-Bas, la République Tchèque, l'Irlande du Nord ou encore la Catalogne ferment à nouveau leurs restaurants et leurs bars pour enrayer la propagation du Covid-19, dont la deuxième vague touche la plupart des pays d'Europe.

Depuis son apparition, le Covid-19 a causé plus de 1,087 million de morts dans le monde, selon un bilan établi par l'AFP mercredi à 13 heures. Plus de 38,2 millions de cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués. Parmi eux, au moins 26,4 millions de personnes sont aujourd'hui considérées comme guéries.

En chiffres absolus, ce sont les Etats-Unis qui déplorent le plus de morts (215'914), devant le Brésil (150'998), l'Inde (110'586), le Mexique (84'420) et le Royaume-Uni (43'018).

En Europe, le nombre de nouveaux cas lors des 14 derniers jours dépasse désormais les 60 pour 100'000 habitants dans la plupart des pays. Pour contrer la progression du virus, les autorités de plusieurs Etats européens ont annoncé en début de semaine un renforcement des mesures anti-Covid. Les Pays-Bas, la République Tchèque, l'Irlande du Nord ou encore la Catalogne ont notamment annoncé la fermeture des restaurants et des bars.

>> La carte des nouvelles contaminations sur 14 jours en Europe :

>> La carte des contaminations dans le monde (depuis le début de l'épidémie):

FRANCE ‒ État d'urgence et couvre-feux rétablis dès samedi

La France va imposer un couvre feu nocturne de 21h à 6h à partir de samedi, dans plusieurs grandes métropoles dont Paris, afin d'enrayer la deuxième vague du coronavirus qui frappe le pays, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron.

"Le couvre-feu durera quatre semaines et nous irons devant le Parlement pour le prolonger jusqu'au 1er décembre. Six semaines, c'est le temps qui nous paraît utile", a déclaré le chef de l'Etat lors d'une interview télévisée.

>> Lire : Emmanuel Macron annonce un couvre-feu dans neuf métropoles françaises

Juste avant l'intervention d'Emmanuel Macron, le gouvernement français avait annoncé le rétablissement de l'état d'urgence sanitaire à partir de samedi sur l'ensemble du territoire, en raison de l'aggravation de l'épidémie. Instaurée au printemps au plus fort de l'épidémie, cette mesure avait pris fin le 10 juillet.

ALLEMAGNE ‒ Durcissement des restrictions

L'Allemagne va durcir ses restrictions en raison du Covid-19. Le pays se trouve "dans une phase de la pandémie qui est sérieuse", a affirmé mercredi soir la chancelière Angela Merkel.

L'Allemagne se trouve "dans une phase de la pandémie qui est sérieuse", a affirmé mercredi soir la chancelière Angela Merkel. Berlin, le 14 octobre 2020. [Keystone/dpa - Stefanie Loos]
L'Allemagne se trouve "dans une phase de la pandémie qui est sérieuse", a affirmé mercredi soir la chancelière Angela Merkel. Berlin, le 14 octobre 2020. [Keystone/dpa - Stefanie Loos]

Le nombre de participants à des évènements privés sera par exemple limité à quinze dans les régions enregistrant plus de 35 nouvelles contaminations pour 100'000 habitants sur sept jours: "Je suis convaincue que ce que nous allons faire maintenant va déterminer la manière dont nous traverserons cette pandémie", a commenté la chancelière.

5132 nouvelles infections ont été détectées mercredi en Allemagne, soit une augmentation de 1000 cas en plus par rapport aux 4122 recensés mardi, selon l'Institut Robert Koch, qui y fait foi en la matière.

En tout, l'Allemagne dénombre 334'585 personnes qui ont été infectées depuis le début de la pandémie, dont 9677 qui n'y ont pas survécu, soit 43 décès de plus par rapport à la veille.

Les chiffres de l'épidémie y sont au même niveau que lors de la première vague mi-avril mais restent encore sous le pic atteint fin mars et début avril, quand le pays dénombrait 6000 nouveaux cas quotidiens.

ESPAGNE ‒ La Catalogne ferme à nouveau bars et restos

En Catalogne, les bars et les restaurants vont à nouveau devoir fermer, à partir de jeudi et pour 15 jours, tandis que les horaires d'ouverture des commerces et des parcs vont être limités face à la résurgence de l'épidémie de Covid-19, a annoncé mercredi le président par intérim de la région espagnole Pere Aragonès. Les restaurants catalans pourront néanmoins proposer de la vente à l'emporter.

Avec près de 900'000 contaminations recensées et plus de 33'000 morts, l'Espagne est l'un des pays d'Europe les plus touchés par l'épidémie. Madrid, la capitale, et certains quartiers de sa banlieue ont été placés en confinement partiel la semaine dernière alors que, comme ailleurs en Europe, les nouvelles contaminations grimpent fortement depuis plusieurs semaines.

PORTUGAL ‒ Vers le port du masque dans la rue

Le gouvernement portugais a annoncé mercredi son intention de demander au Parlement de légiférer pour rendre obligatoires le port du masque dans la rue et le téléchargement d'une application mobile de traçage des contacts.

Le port du masque dans les rues est déjà recommandé dans les situations où il est impossible de respecter les règles de distanciation sociale.

L'exécutif socialiste souhaite également rendre obligatoire le téléchargement et l'utilisation de l'application de traçage conçue par les autorités portugaises, au moins "dans les contextes professionnel, scolaire, académique, ainsi qu'au sein des forces de l'ordre et des forces armées puis de l'ensemble des administrations publiques", a expliqué le Premier ministre, Antonio Costa.

>> Lire aussi : Les développeurs de Swisscovid préparent une version dédiée aux fêtes privées

Le gouvernement a par ailleurs décidé d'interdire les rassemblements de plus de cinq personnes, contre dix jusqu'ici, et de limiter à cinquante le nombre de participants aux réunions familiales comme les mariages ou les baptêmes, où les gestes barrière et la distanciation sociale devra rester de rigueur.

Le nombre de nouvelles contaminations signalées au Portugal a atteint mercredi un nouveau record depuis le début de l'épidémie, avec un peu plus de 2000 nouveaux cas en 24 heures.

Au cours de la dernière semaine, ce pays de dix millions d'habitants a détecté en moyenne plus de 1400 nouvelles contaminations quotidiennes.

Au total, le Portugal compte 91'193 cas confirmés et 2117 morts par Covid-19.

"Nous pouvons décrire l'évolution de la pandémie dans notre pays comme grave", a affirmé le Premier ministre Antonio Costa, en soulignant que "le Portugal n'est pas une exception" dans le contexte de recrudescence de la crise sanitaire en Europe.

PAYS-BAS ‒ Nouvelle stratégie anti-Covid-19

Port du masque obligatoire dans les lieux publics clos pour les plus de 13 ans, fermeture des cafés, restaurants et coffee-shops, interdiction de la vente d’alcool après 20 heures, ou encore interactions réduites dans la bulle personnelle: les Pays-Bas ont annoncé un changement de stratégie pour lutter contre la recrudescence du Covid-19, et les mesures annoncées sont sévères. Il y a peu de temps encore, on pouvait se rendre au restaurant sans masque.

"Ces mesures vont faire mal, mais c’est la seule solution", a reconnu le Premier ministre Mark Rutte, qui acte ainsi un virage à 180 degrés de sa politique sur la pandémie. Il faut dire que la contagion explose aux Pays-Bas, qui se fait remarquer par le taux de nouvelles contaminations le troisième plus élevé d'Europe au cours des 14 derniers jours.

>> Ecouter l'anaylse d'Alain Franco dans le journal de 12h30 de la RTS :

Les Pays-Bas doivent retourner en "confinement partiel", a annoncé le Premier ministre Mark Rutte (image d'illustration, 9.10.2020). [Keystone/epa - Remko de Waal]Keystone/epa - Remko de Waal
Les Pays Bas changent de stratégie contre le coronavirus / Le 12h30 / 1 min. / le 14 octobre 2020

BELGIQUE ‒ Les brasseurs crient à la catastrophe

Les autorités belges ont décidé la semaine dernière de fermer les débits de boisson pour au moins un mois dans la région de Bruxelles et d'imposer leur fermeture 23 heures partout ailleurs. En conséquence, les stocks de bière invendue s'accumulent, au grand dam d'un secteur brassicole qui pèse plusieurs milliards d'euros et crie à la catastrophe.

Le confinement du printemps (du 14 mars au 8 juin pour les cafés et restaurants) laissait déjà craindre un recul d'un tiers du chiffre d'affaires annuel pour certains brasseurs, qui disent redouter désormais une chute de moitié de leurs ventes si les cafés ne rouvrent pas à Bruxelles avant la fin de l'année.

Classée depuis 2017 au patrimoine mondial de l'UNESCO, la bière produite en Belgique (plus de 25 millions d'hectolitres en 2019) est destinée à l'exportation à hauteur de 70%, et le ralentissement des échanges internationaux ne l'a pas épargnée. Le secteur brassicole emploie quelque 6500 personnes directement et plus de 50'000 indirectement, selon la fédération des brasseurs, née au XIIIe siècle. Sa contribution à l'économie belge est estimée à 4 milliards d'euros, soit 1% du Produit intérieur brut.

IRLANDE ‒ Interdiction de se rendre visite

Les citoyens irlandais n'auront plus le droit de se rendre les uns chez les autres. les régions frontalières avec l'Irlande du Nord vont être soumises à de nouvelles restrictions drastiques pour lutter contre la propagation de la pandémie, a annoncé mercredi le Premier ministre Micheal Martin.

L'interdiction entre en vigueur à partir de jeudi minuit pour des visites à domicile, en intérieur comme en plein air, sur tout le territoire irlandais, où 1835 personnes sont mortes du Covid-19 depuis le début de la pandémie.

Par ailleurs, les magasins non essentiels, ainsi que les centres de loisirs, piscines et salles de sport, seront fermés dans les comtés frontaliers de Donegal, Monaghan et Cavan, où vivent environ 300'000 personnes.

La population, à l'exception des "travailleurs essentiels", doit "travailler depuis la maison", a ajouté le Premier ministre.

IRLANDE DU NORD ‒ Mesures les plus sévères au sein du Royaume-Uni

L'Irlande du Nord a décidé mercredi d'instaurer pour quatre semaines les restrictions les plus contraignantes au sein du Royaume-Uni face à la résurgence du Covid-19. A partir de vendredi, pubs et restaurants seront fermés. Les commerces pourront rester ouverts mais ne pourront plus vendre d'alcool à partir de 20 heures. Les rassemblements de plus de 15 personnes, hormis les événements sportifs autorisés, seront interdits.

Le télétravail devra être mis en œuvre sauf quand c'est impossible et il est demandé aux universités de donner autant que possible des cours en ligne. Au lieu de deux jours au moment d'Halloween, les écoliers nord-irlandais auront deux semaines de vacances et reprendront l'école le 2 novembre.

Il convient de réduire la transmission, sans quoi "nous serons dans une situation très difficile très bientôt", a averti la Première ministre nord-irlandaise Arlene Foster, consciente que ces mesures sont "difficiles et inquiétantes pour beaucoup de gens".

Dans l'ensemble du Royaume-Uni, le Covid-19 a fait plus de 43'000 morts, plus que partout ailleurs en Europe, et contaminé au moins 635'000 personnes, dont plus de 17'000 nouvelles mardi.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE ‒ Restaurants et bars fermés

Aors que le nombre de contaminations au Covid-19 enregistre une hausse record, les restaurants et les bars sont fermés dans tout le pays depuis mercredi. Il est également interdit de consommer de l'alcool dans tous les lieux publics. Les nouvelles mesures seront en vigueur jusqu'au 3 novembre. "Nous n'avons droit qu'à un seul essai et il doit être couronné de succès", avait déclaré lundi à la presse le Premier ministre Andrej Babis, dont le cabinet a été critiqué pour sa communication peu claire et ses mesures chaotiques.

La semaine dernière, le nombre de contaminations en République tchèque, pays de 10,7 millions d'habitants, a battu un record quatre journées consécutives, avec 8618 nouveaux cas enregistrés vendredi. Les données publiées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies ont montré que le pays a enregistré, au cours des deux dernières semaines, la hausse de contaminations pour 100'000 habitants la plus rapide de l'UE. Elle comptait sur 14 jours 398 cas pour 100'000 habitants, devant l'Espagne avec 307 et les Pays-Bas avec 304.

UNION EUROPÉENNE ‒ Recommandations de voyage communes

Les pays de l'Union européenne ont adopté des critères communs, mais non contraignants, pour coordonner les restrictions de voyage dans l'Union européenne. Chaque semaine, une carte de la situation de l'ensemble des pays de l'Union au niveau régional sera publiée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, avec un code couleurs commun en fonction du niveau de risque d'une zone: vert, orange, et rouge.

>> Plus de détails : L'UE adopte des critères communs pour les restrictions aux voyageurs

Ces zones sont définies en prenant en compte les critères du nombre de nouveaux cas de Covid-19 notifiés pour 100'000 habitants sur les 14 derniers jours et du taux de positivité des tests. Les voyageurs venant d'une zone orange ou rouge pourront se voir imposer à l'arrivée une quarantaine et/ou un dépistage.

>> Ecouter La Matinale de la RTS revenir sur ces recommandations mercredi :

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) mettra à jour la carte commune des pays européens par couleurs en fonction des taux de contamination au Covid-19. [https://reopen.europa.eu]https://reopen.europa.eu
L'UE s'accorde sur les restrictions de voyages. / La Matinale / 1 min. / le 14 octobre 2020

ÉTATS-UNIS ‒ Barron Trump testé positif au Covid-19

Barron Trump, fils de Donald et Melania Trump, a lui aussi été testé positif au Covid-19, a annoncé mercredi la Première dame des Etats-Unis, précisant qu'il était depuis de nouveau négatif.

Barron Trump, 14 ans, fils de Melania et Donald Trump, pris en photo le 27 août 2020 à Washington DC. [Keystone/epa - Erin Scott/pool]
Barron Trump, 14 ans, fils de Melania et Donald Trump, pris en photo le 27 août 2020 à Washington DC. [Keystone/epa - Erin Scott/pool]

"Barron va bien", a simplement indiqué peu après Donald Trump, interrogé sur son dernier fils, 14 ans, au moment de son départ pour l'Iowa où il doit participer à son troisième meeting de campagne en trois jours, à vingt jours de l'élection.

Dans un texte intitulé "Mon expérience du Covid-19", Melania Trump, qui avait, comme son mari, été testée positive il y a deux semaines, annonce par ailleurs qu'elle est elle aussi désormais négative.

La communication de la Maison Blanche et du médecin du président, le docteur Sean Conley, a été particulièrement opaque et confuse depuis le début du mois d'octobre, alimentant les interrogations.

"J'encourage tout le monde à continuer à vivre une vie aussi saine que possible", écrit la "First Lady" dans son texte publié sur Twitter: "Un régime équilibré, de l'air frais et des vitamines sont vraiment essentiels pour garder nos corps en bonne santé", ajoute-t-elle, insistant aussi sur l'importance de "la compassion" et de "l'humilité".

Quant à Donald Trump, il n'est plus contagieux et n'est plus susceptible de transmettre le COVID-19, a déclaré mercredi le docteur Anthony Fauci, dans une interview accordée à CBS.

RUSSIE ‒ Plus de 14'000 cas en 24 heures

La Russie a annoncé mercredi 14'231 nouveaux cas de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, un nouveau record portant le total des contaminations à 1'340'409 depuis le début de l'épidémie. La cellule chargée du suivi de l'épidémie a par ailleurs fait état de 239 décès supplémentaires, portant le bilan à 23'205 morts.

Les autorités russes affirment contrôler la situation et veulent à tout prix éviter de nouvelles mesures strictes de confinement. Elles misent notamment sur l'efficacité de ce qu'elles ont présenté comme le premier vaccin anti-Covid-19 au monde, baptisé Spoutnik-V. Le gouvernement espère le déployer massivement dans le pays avant la fin de l'année.

AUSTRALIE ‒ De nouveaux cas font craindre une flambée

Plusieurs foyers de contamination par le Covid-19 ont été identifiés dans les deux États les plus peuplés d'Australie, Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud, ont annoncé mercredi les autorités. L'Australie, qui a jusqu'à présent fait montre d'efficacité dans sa gestion de l'épidémie, fait état de 904 décès au total seulement et de 245 cas actifs.

La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud Gladys Berejiklian craint néanmoins que le plus peuplé des États australiens ne connaisse une nouvelle transmission communautaire majeure après qu'un foyer épidémique a été identifié à Lakemba, dans la banlieue sud-ouest de Sydney.

L'État de Victoria, épicentre australien de la deuxième vague de contamination, a signalé sept nouvelles infections et cinq décès supplémentaires en 24 heures. Après la confirmation de trois nouvelles infections dans la ville de Shepparton, au nord-est de Melbourne, provoquées par un chauffeur routier, le Premier ministre de l'Etat Daniel Andrews a exhorté les habitants à signaler leurs déplacements afin de permettre un meilleur traçage de leurs contacts.

CHINE ‒ Quatre millions de tests en deux jours à Qingdao

La Chine a recensé 20 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24 heures, a rapporté mercredi la Commission nationale de la santé, qui n'a pas fait état de nouveau décès. Dans son point quotidien, elle a précisé que 14 cas concernaient des personnes arrivées de l'étranger et six autres infections étaient des transmissions locales dans la province de Shandong, dans l'est du pays.

Quatre millions d'échantillons ont été prélevés en près de deux jours à Qingdao dans l'est du pays. La ville organise un dépistage express en cinq jours des 9 millions d'habitants de son agglomération après la découverte d'un mini foyer de coronavirus.

Selon les chiffres officiels, 85'661 cas de contamination ont été confirmés au total en Chine continentale, et l'épidémie aurait causé 4634 décès dans le pays.

MALAISIE ‒ Semi-confinement à partir de mercredi dans quatre régions

De nouvelles restrictions importantes sont appliquées à partir de mercredi dans la capitale Kuala Lumpur, l'Etat de Selangor voisin, la capitale administrative Putrajaya et l'ensemble de l'Etat de Sabah, sur l'île de Bornéo.

Les écoles et les lieux de culte sont fermés et les citoyens sont autorisés à quitter leur domicile seulement pour des tâches essentielles.

IRAK ‒ Le système sanitaire débordé

Plus de 10'000 personnes sont mortes du coronavirus en Irak où le système sanitaire peine à faire face à l'afflux des malades, a annoncé mercredi le ministre irakien de la Santé.

L'Irak a enregistré depuis le début de la pandémie plus de 413'000 cas de Covid-19, dont 10'021 décès, selon le ministre. Environ 85% des malades sont guéris.

Bagdad a récemment levé certaines restrictions et les mosquées, commerces et cafés ont rouvert, mais le gouvernement a gardé les frontières du pays fermées aux non résidents.

Le gouvernement irakien a également enjoint la population à éviter les grands rassemblements.

Selon les autorités religieuses, plus de 14,5 millions de pèlerins ont toutefois participé cette année à l'Arbaïn, une grande commémoration chiite qui s'est terminée la semaine dernière, beaucoup ne portant pas de masques ou ne respectant pas les règles de distanciation physique.

Usé par des années de guerre et de manque d'investissements, le système de santé irakien s'est écroulé sous la pression des nombreux malades, et le personnel médical se plaint du manque d'équipements de protection.

Des pélerins chiites se dirigent vers la tombe de l'Imam Hussain, pour les cérémonies marquant l'Arbaïn. Bagdad, le 5 octobre 2020. [Keystone/epa - Murtaja Lateef]
Des pélerins chiites se dirigent vers la tombe de l'Imam Hussain, pour les cérémonies marquant l'Arbaïn. Bagdad, le 5 octobre 2020. [Keystone/epa - Murtaja Lateef]

IRAN ‒ Cinq villes bouclées pour trois jours

Cinq des plus grandes villes d'Iran, dont la capitale Téhéran, ainsi que Karaj, Machhad, Ispahan et Ourmia vont être partiellement bouclées pour trois jours, ont annoncé mercredi les autorités de Téhéran, sur fond de nouveaux records liés à l'épidémie de Covid-19 dans le pays.

A partir de minuit, il sera interdit d'entrer ou de sortir de ces villes en véhicule individuel jusqu'à dimanche midi, a déclaré le directeur des relations publiques du ministère de la Santé Kianouche Jahanpour, à la veille d'un week-end de trois jours. L'interdiction ne s'applique pas aux transports publics. Les week-ends prolongés donnent traditionnellement lieu à de nombreux départs sur les routes, notamment à partir de Téhéran.

Selon les chiffres du ministère de la Santé, l'Iran a franchi deux nouveaux records mercredi avec 279 décès quotidiens dus au virus SRAS-CoV-2 et 4830 nouvelles contaminations en 24h. Depuis l'annonce des premières contaminations en février, l'épidémie a fait 29'349 morts sur un total de 513'219 cas confirmés. Le vice-ministre de la Santé Iraj Harirchi a néanmoins admis mercredi que ces chiffres étaient très inférieurs à la réalité, peut-être de moitié voire plus, compte tenu des protocoles retenus pour les statistiques.

TRAITEMENTS ‒ Les fake news renforcent les sentiments anti-vaccins

Jusqu'à un tiers de la population de certains pays est susceptible de croire à de fausses informations et à des théories complotistes sur le Covid-19, révèlent des chercheurs sur la base des résultats d'une étude publiée mercredi dans la revue britannique Royal Society Open Science.

Or, ces fausses informations ont pour effet d'augmenter la méfiance envers la vaccination. "Nous avons trouvé un lien clair entre le fait de croire à des théories conspirationnistes et la réticence envers un futur vaccin", a commenté l'un des auteurs de cette étude, Sander van der Linden, chercheur en psychologie sociale à l'université de Cambridge.

Améliorer l'éducation aux médias numériques

La théorie à laquelle les participants adhèrent le plus est celle selon laquelle le virus a été délibérément fabriqué dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, d'où est partie l'épidémie. Quelque 33% des participants mexicains et 37% des participants espagnols la jugent "fiable" (entre 22 et 23% aux Royaume-Uni et aux Etats-Unis).

La fausse affirmation selon laquelle la pandémie de Covid-19 "fait partie d'un plan pour imposer la vaccination mondiale" est, elle, jugée fiable par 22% des participants mexicains, 18% des participants irlandais, espagnols et américains, et 13% des participants britanniques.

>> Lire : QAnon, cette théorie du complot qui s'immisce dans la politique américaine

Les participants à l'enquête ont ensuite été interrogés sur leurs intentions quant à un futur vaccin. Selon les chercheurs, même une petite augmentation de la croyance en ces théories entraîne une baisse importante de la confiance dans les vaccins chez la personne interrogée.

"En plus de signaler les fausses affirmations, les gouvernements et les sociétés de technologie devraient chercher le moyen d'améliorer l'éducation aux médias numériques dans la population. Sinon, développer un vaccin pourrait ne pas être suffisant", estime Sander van der Linden.

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RTSinfo avec les agences

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