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Liban: nouvel attentat sanglant à Beyrouth

Plusieurs voitures ont pris feu et ont été détruites dans l'attentat
Plusieurs voitures ont pris feu et ont été détruites dans l'attentat
Quatre personnes ont été tuées dans l'attentat à la voiture piégée commis vendredi près de Beyrouth, selon un nouveau bilan revu à la baisse de la Croix-Rouge libanaise. Parmi les victimes figure un officier de haut rang de la sécurité libanaise.

"Le capitaine Wissam Eid, un membre des Forces de sécurité
intérieure, et son garde du corps ont été tués dans l'explosion", a
affirmé la source de sécurité. Le capitaine Eid était un haut
responsable des services de renseignement au sein des FSI.

Spectacle horrible

Trois autres personnes ont également péri dans l'attentat, selon
les sources de sécurité et militaire. Trente-six personnes ont été
blessées, dont neuf ont été transportées à l'hôpital, a précisé
Georges Kettané, directeur des équipes d'urgence à la
Croix-Rouge.



L'attentat a fait d'importants dégâts. Plusieurs voitures ont pris
feu et d'autres ont été complètement détruites. Des ambulances,
sirènes hurlantes, se dirigeaient vers le lieu de l'explosion d'où
se dégageait un grand nuage de fumée noire. Les pompiers dépêchés
sur les lieux tentaient d'éteindre le feu qui a ravagé une
vingtaine de véhicules.

Déjà un attentat le 15 janvier

Le dernier attentat au Liban remonte au 15 janvier. Une voiture
piégée avait explosé au passage d'une voiture de l'ambassade des
Etats-Unis près de Beyrouth, tuant trois civils. Il était intervenu
à la veille d'une nouvelle médiation du chef de la Ligue arabe, Amr
Moussa, qui a échoué.



Le nouvel attentat est le dernier en date d'une vague d'attaques
qui menace encore davantage la stabilité du Liban plongé dans une
grave crise politique.



Un conflit sur le partage du pouvoir et une crise de confiance
entre la majorité, dont est issu le gouvernement de Fouad Siniora,
et l'opposition font perdurer le blocage politique au Liban qui
empêche l'élection d'un président.



afp/tac

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Longue série d'attentats

Plusieurs attentats ont visé des personnalités antisyriennes au Liban depuis 2004, le dernier en date étant l'assassinat de François el-Hajj, chef des opérations à l'armée, le 12 décembre 2007.

La Syrie, qui dément, a été montrée du doigt par la majorité parlementaire libanaise antisyrienne.

Le nouvel attentat survient à trois jours d'une réunion ministérielle dimanche de la Ligue arabe au Caire qui doit entendre le rapport du chef de l'organisation panarabe Amr Moussa sur sa récente médiation entre les camps rivaux libanais et qui a abouti à une impasse.

Le Liban est plongé dans la pire crise politique depuis la guerre civile (1975-1990).

Les institutions politiques sont paralysées depuis plus d'un an après la démission de tous les ministres de l'opposition et la présidence de la République est vacante depuis le 24 novembre.