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Vague de perquisitions dans l'enquête sur la gestion de la crise sanitaire en France

Olivier Véran, l'actuel ministre de la santé, fait partie des membres ou ex-membres du gouvernement français à être touchés par cette vague de perquisitions dans l'enquête sur la gestion de la crise sanitaire en France. [keystone - Christophe Simon]
Perquisitions en France dans l'enquête sur la gestion de la crise sanitaire / Le Journal horaire / 21 sec. / le 15 octobre 2020
Des perquisitions ont eu lieu ce jeudi aux domiciles et bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran, de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe et des ex-membres du gouvernement Agnès Buzyn, Sibeth Ndiaye dans une enquête sur la gestion de la crise du coronavirus.

D'autres perquisitions ont été menées chez le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et la directrice générale de Santé Publique France, Geneviève Chêne. Ces opérations ordonnées par la Cour de justice de la Répubique (CJR), seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions, se sont déroulées "sans difficulté", a fait savoir le ministère de la Santé.

Ce qui leur est reproché notamment: une mauvaise anticipation de la crise, concernant par exemple le besoin de masques et de matériel lors de la première vague au printemps.

90 plaintes

Au total, depuis le début de la crise du coronavirus, 90 plaintes contre des ministres avaient été adressées à la CJR. Neuf d'entre elles ont été jugées recevables, visant, outre le ministre actuel de la Santé Olivier Véran, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ou encore l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn ou l'ex-porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.

Les auditions des plaignants, parmi lesquels des représentants d'un collectif de médecins, ont démarré début septembre. Ceux-ci fustigent notamment "l'incohérence des mesures" prises au sommet de l'Etat ou encore "l'absence d'application des recommandations de l'OMS".

Homicides involontaires

De son côté, le parquet de Paris, qui a reçu plusieurs dizaines de plaintes ciblant parfois des responsables de l'administration, a ouvert le 9 juin une vaste enquête préliminaire, notamment pour "homicides involontaires" ou "mise en danger de la vie d'autrui".

Le collectif Victimes Coronavirus France, qui réunit 200 personnes, estimait que le gouvernement continuait de "naviguer à vue" face à l'épidémie qui a fait 33'000 morts en France.

Timing problématique

Le timing de ces perquisitions pose question puisqu'elles viennent brouiller la communication gouvernementale qui, au lendemain de l'annonce choc de couvre-feux nocturnes en Île-de-France et dans huit métropoles, doit entrer dans une explication de texte très attendue avec une conférence de presse de Jean Castex ce jeudi en début d'après-midi.

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fgn avec les agences

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