Modifié

Al Gore et Bono tapent du poing à Davos

Bono et Al Gore toujours aussi engagés pour leurs causes
Bono et Al Gore toujours aussi engagés pour leurs causes
Le prix Nobel de la paix Al Gore et le leader du groupe U2 Bono ont appelé l'ensemble de la planète à s'engager de toute urgence face au réchauffement climatique, jeudi au Forum économique mondial (WEF).

L'ancien vice-président américain Al Gore et le chanteur de U2
Bono ont loué de façon mesurée jeudi les efforts déployés pour
lutter contre le changement climatique et la pauvreté dans le
monde, jugeant lors le Forum économique mondial de Davos que les
conditions ne s'améliorent pas autant qu'elles le pourraient.

Au cours d'une séance à laquelle ont assisté tôt dans la matinée
plusieurs centaines de participants, Al Gore a fait état de
l'aggravation de la crise du climat dans le monde.

"La crise du climat est pire"

"Nous pourrions consacrer la séance tout entière à ne parler que
des nouvelles preuves scientifiques de ces quelques dernières
semaines ou mois", a souligné l'ancien vice-président américain,
qui a partagé l'an dernier le prix Nobel de la paix avec le Groupe
d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat
(GIEC).



De façon significative, la crise du climat est pire", a-t-il
lancé, estimant que les mesures destinées à enrayer le
réchauffement global devaient être amplifiées. Bono, ardent
défenseur de la réduction de la pauvreté par un allègement de la
dette des pays africains et de la hausse des efforts destinés à
traiter et prévenir le SIDA, a eu des commentaires similaires sur
ces sujets.



Il a notamment jugé que les efforts du G-8 pour respecter ses
promesses de porter l'aide à 50 milliards de dollars par an pour
éliminer la pauvreté n'étaient pas suffisants. "C'est étrange parce
que les bonnes nouvelles rendent les mauvaises nouvelles" encore
plus mauvaises, a-t-il dit.

Signes encourageants

"Le G8 ne fait pas bonne impression" concernant "ses
engagements", "c'est un scandale", a ajouté le chanteur de Bono,
tout en estimant qu'il existait des signes encourageants.



Il a notamment loué la chancelière allemande Angela Merkel qui l'a
informé qu'elle presserait en faveur d'un nouvel engagement. "C'est
courageux", a-t-il jugé, notant que le président Nicolas Sarkozy
lui avait également promis en janvier de respecter les promesses
d'aide au développement données par la France à l'Afrique.



agences/tac/hof

Publié Modifié

Musharraf contre les extrémistes

Pervez Musharraf a affirmé vouloir venir à bout des talibans et d'Al-Qaïda jeudi à Davos. Le président pakistanais a insisté sur la collaboration militaire avec l'Afghanistan et le développement économique du pays.

"Nous voulons éradiquer les extrémistes et pour cela nous collaborons sur le plan militaire avec l'Afghanistan", a-t-il déclaré, insistant sur le fait que "plus aucun radical ne doit pouvoir passer la frontière entre les deux pays."

"Les passages ont diminué de 22% ces derniers mois", a-t-il soutenu, souligant qu'il était essentiel que la région soit stable.

Le Pakistan est régulièrement accusé de ne pas en faire assez pour empêcher les talibans d'installer leur base arrière dans ses zones tribales frontalières de l'Afghanistan.

Pervez Musharraf a en outre affirmé la nécessité d'isoler les extrémistes du reste de la population, afin d'éviter qu'ils ne recrutent de futurs militants en son sein. "La pauvreté et le manque d'éducation sont deux facteurs dont les extrémistes tirent parti", a-t-il relevé.

Mais, selon lui, la croissance économique du pays, de 7% ces cinq dernières années, laisse augurer d'un avenir difficile pour les extrémistes.

Il a en outre rencontré Pascal Couchepin. Le Pakistan est un pays clé, a dit le conseiller fédéral, qui l'a encouragé à renforcer le processus démocratique et l'assuré que la Suisse était disposée à apporter son aide.

Les deux hommes ont évoqué le processus électoral au Pakistan, ainsi que la lutte contre le terrorisme, notamment contre Al-Qaïda.

Pascal Couchepin rencontre Ban Ki-moon

Pascal Couchepin a également rencontré Ban Ki-moon jeudi.

La Suisse est un soutien traditionnel de l'ONU, s'est félicité le secrétaire général des Nations unies.

Les deux hommes ont évoqué la prise de conscience mondiale sur l'environnement et le climat.