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Otages des FARC: Bogota donne son feu vert

Ingrid Betancourt est au plus mal, selon un ancien otage des FARC.
L'espoir renaît pour faire libérer Ingrid Betancourt, détenue depuis 02
Hugo Chavez a reçu de son homologue colombien Alvaro Uribe le feu vert pour une opération destinée à libérer 3 otages des FARC. Cette intervention vénézuélienne par voie aérienne en Colombie pourrait être menée jeudi.

A Bogota, le chef de la diplomatie colombienne Fernando Araujo a
précisé devant la presse que le gouvernement de Alvaro Uribe avait
«autorisé la mission humanitaire» de libération des trois otages
«dans les termes proposés» par M. Chavez dans une lettre.

Sous l'emblème de la Croix-Rouge

Alvaro Uribe a mandaté Luis Carlos Restrepo, Haut commissaire
colombien pour la paix, comme son représentant dans cette opération
de libération, a précisé M. Araujo. «Pour des raisons
constitutionnelles, les avions impliqués dans cette mission devront
porter l'emblème de la Croix rouge internationale», a-t-il
ajouté.



La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC),
qui séquestrent des centaines de personnes, ont promis le 18
décembre la libération de Clara Rojas - collaboratrice d'Ingrid
Betancourt enlevée en même temps qu'elle en février 2002 -, son
fils Emmanuel, conçu et né en détention, et la parlementaire
colombienne Consuelo Gonzalez, kidnappée en 2001.



Mais la procédure de leur libération s'annonçait complexe et les
espoirs de les voir passer Noël en famille avaient été douchés
lundi quand la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, ex-médiatrice
pour la libération des otages avec Hugo Chavez, a affirmé que des
mouvements de troupes gouvernementales colombiennes près de la
frontière vénézuélienne retardaient l'opération.

Cortège d'avions

Pour récupérer les otages en territoire colombien, Hugo Chavez
et les FARC ont mis au point un plan impliquant un cortège d'avions
à bord desquels se trouveraient des représentants des gouvernements
de plusieurs pays, dont l'Argentine, le Brésil, Cuba, l'Equateur et
la France, ainsi que du Comité international de la Croix-Rouge
(CICR).



Hugo Chavez avait annoncé un peu plus tôt dans la journée qu'il
n'attendait plus que la réponse de Bogota pour pouvoir exécuter le
plan convenu avec les FARC.



ats/tac

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Détails du processus

Hugo Chavez a fourni mercredi des détails du processus de libération: des avions et deux hélicoptères partiraient d'un aéroport du sud-ouest du Venezuela vers la ville colombienne de Villavicencio, à quelque 100 km au sud-est de Bogota.

De là, les deux hélicoptères équipés de réservoirs supplémentaires rejoindraient le point de remise en liberté des otages, qui sera décidé par les FARC et tenu secret, puis repartiront vers le Venezuela.

Hugo Chavez a expliqué que l'hypothèse selon laquelle les otages seraient acheminés directement à Bogota, sans passer par le Venezuela, n'était pas envisageable, et a renvoyé au communiqué des FARC qui exigent que les otages soient remis au gouvernement vénézuélien.

Bon espoir pour Ingrid Bétancourt

Hugo Chavez a en outre souhaité que cette triple libération soit suivie rapidement par celle de la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, enlevée avec Clara Rojas le 23 février 2002.

«Nous voulons libérer tous ces otages. Plaise à Dieu qu'un autre groupe soit libéré et j'ai l'espoir que dans ce groupe se trouvera notre amie Ingrid Betancourt, je l'ai dit au président français, Nicolas Sarkozy», a en outre déclaré Hugo Chavez.

Le mari d'Ingrid Betancourt, Juan Carlos Lecompte, a lancé samedi et dimanche au-dessus de la forêt colombienne 22 000 photographies des deux enfants de son épouse, en guise de cadeau d'anniversaire. La franco-colombienne a fêté ses 46 ans le jour de Noël.